Aller au contenu principal

La filière pigeon cherche une issue à la crise

Les représentants des éleveurs et des abatteurs de pigeonneaux sont ressortis de la rue de Varenne, mercredi soir, forts d’un engagement de principe de la part du ministère de l’Agriculture. Lors de cette réunion de crise sollicitée par la filière (lire LM du 16 août), le ministère s’est en effet montré favorable à un plan d’aide à la cessation totale ou partielle d’activité pour les producteurs qui le souhaitent, ce qui constitue l’une des principales revendications des éleveurs. Le conseiller de Dominique Bussereau pour les questions d’élevage, Christophe Malvezin, devrait définir les contours de ce plan « d’ici à la fin de la semaine prochaine».

Mais il a toutefois rappelé aux producteurs que la France devra notifier à Bruxelles ce qui constituerait une aide d’État et obtenir son aval. D’après la filière, le plan de cessation d’activité, pour être efficace, devrait concerner de 20 à 25% des producteurs de pigeonneaux. Car la crise qui frappe le secteur est particulièrement sévère et durable.

Fermeture des frontières

La fermeture des frontières décrétées par de nombreux pays en février dernier après les premiers cas d’influenza aviaire ont en effet plongé la filière dans une situation « catastrophique», d’après les deux organisations représentant les producteurs, la Confédération française de l’aviculture et la Fédération nationale des groupements de producteurs de pigeons de chair. D’après elles, « le niveau des ventes sur le marché intérieur demeure toujours inférieur de 30% à 40% à celui de l’an dernier et les exportations représentant 20% à 25% de la production nationale, sont toujours bloquées pour l’essentiel d’entre elles.» Par ailleurs, la consommation intérieure est structurellement en baisse ces dernières années.

La France est le leader européen en production de pigeonneaux avec 700 000 couples, ce qui représente une production annuelle estimée à 8 millions de pigeonneaux. Cette production est localisée principalement dans l’Ouest de la France. Deux entreprises réalisent plus de 50% de l’abattage national : Les Charmilles et Elefa. Elles sont situées sur la même commune du Maine et Loire, à Maulévrier.

Les plus lus

Œufs : le bond des importations européennes vient d’Ukraine, mais aussi de Turquie

L’évolution des prix des œufs français, au 19 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois par…

Gilles Huttepain, Vice-président de l'interprofession Anvol
Le poulet chinois s’impose en Europe, la volaille française alerte

La filière poulet française s’inquiète d’un afflux inédit en provenance de Chine, qui dégage ses surplus de filets de poulet…

douanier chinois devant un ordinateur
Viande bovine : la Chine enquête toujours sur ses importations et pourrait les limiter

Les résultats de l’enquête chinoise sur les perturbations de son marché intérieur de la viande bovine par les importations ne…

poules rousses en cage dans un élevage
Interdiction des poules en cage : « c’est le bon moment pour agir »

Des députés français demandent la Commission européenne d’inscrire l’interdiction de l’élevage de poules pondeuses en cage…

Anvol analyse volailles
Poulet : la hausse de 3,7 % de la production française ne suffit pas pour répondre à la demande

La consommation de volailles, et en particulier de poulet, poursuit sa progression amorcée depuis plusieurs années. Les achats…

Dinde en élevage
« La production de dinde est stable en 2025, c’est une bonne nouvelle »

Après plusieurs années de recul, la filière dinde semble retrouver de la stabilité dans les abattages en France. Malgré une…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio