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La filière œufs estime l’équilibre actuel fragile

Les professionnels de la filière œuf ont fait part de leurs multiples inquiétudes mardi dernier, lors de l'assemblée générale du CNPO (Comité National pour la Promotion de l'œuf). Le secteur vit depuis de nombreux mois, une crise qui semble vouloir durer. À 5,53 euros/100 œufs en semaine 46, la TNO (Tendance Nationale Officieuse) est désormais au-dessus de son niveau de 2004. Malgré ce redressement des cours les professionnels n’estiment pas la crise terminée. L'équilibre actuel est encore très fragile.

En présentant l'évolution de la production européenne et en évoquant ses perspectives d'évolution, Pascale Magdelaine de l'Itavi (institut technique) a confirmé que le marché de l'œuf n'était pas franco-français, mais ouvert, résolument européen et même mondial.

La production de l'UE est peut-être en baisse pour 2005, mais elle demeure encore trop importante, comparée à la demande. De plus, les perspectives d'évolution ne sont guère rassurantes : progression des volumes produits pour la fin d'année, menace d'une baisse de consommation liée à la psychose de la grippe aviaire...

De nombreuses incertitudes persistent donc, et parmi elles, les effets des prochaines négociations OMC. Celles-ci pourraient avoir des conséquences sur les échanges d’œufs et d'ovoproduits. « Or, la filière ne pèse pas lourd dans les négociations », précise M. Justeau de la société Igreca. « Il faut cependant rester optimiste et travailler sur la compétitivité de notre production», ajoute-t-il.

Mais comment être plus compétitif, quand même au sein de l'Europe, des disparités persistent. C'est pour cette raison que les réactions ont été vives, lorsqu'a été abordée la mesure parue au Journal Officiel, de l'allongement du vide sanitaire à cinq semaines.

Tandis que certains opérateurs appliquent d'ores et déjà cette mesure, d'autres s’y opposent. Ces derniers reprochent à l'interprofession de leur imposer une nouvelle contrainte dont les résultats sur les cours sont incertains. De nombreuses questions sur l’application de la mesure ont été posées, aussi bien sur le fond que sur la forme. Loin de faire l'unanimité, ce thème promet encore de nombreux débats.

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