La FIA compte sur un « Comité poulet »
L'APVF (association pour la promotion de la volaille française) doit parer au plus pressé : enrailler l'érosion des ventes de viande de volaille en grandes surfaces. Mais elle manque passablement de moyens financiers, a constaté la FIA (fédération des industries avicoles) en assemblée générale hier à Paris. La filière volaille devrait par ailleurs engager toutes sortes de réflexions et recherches prospectives, comme le comportement des consommateurs dans les rayons, comme l'amélioration des techniques d'élevage et des pistes de productivité qui demandent un minimum de moyens matériels et aussi de cohésion. Mais entre la sortie de crise aviaire, le dossier sur le bien être du poulet de chair - bouclé avec un relatif succès cette année -, la constitution de l'association « ATM (animaux trouvés morts) » et le suivi des négociations européennes avec le Brésil et la Thaïlande, la filière s'est déjà bien mobilisée ces derniers mois.
« La cohésion de crise s'est distendue, a cependant regretté le président de la FIA Alain Melot, trop de décisions se prennent de façon individuelle ». Toujours pressée par les pouvoirs publics de constituer la grande interprofession volaille, la filière aurait une solution transitoire : un « comité poulet ». Alain Melot s'est dit favorable, en AG, à ce projet à prétention interprofessionnelle pour lequel des partenaires doivent se réunir en septembre. Selon lui, une telle représentation de l'espèce avicole la plus importante permettra aux opérateurs de prétendre à nouveau aux fonds de communication et de prospection venant des Pouvoirs publics.
« 5 par semaine »
La FIA déplore le désengagement financier « total » du Synalaf (syndicat des labels avicoles) dans l'APVF et un « significatif » de la filière pintade. D'autant plus, que l'APVF, avec le chroniqueur Jean-Pierre Coffe, « sait parfaitement mettre en avant les différentes espèces. » Néanmoins, l'APVF prépare un grand coup promotionnel avec le « mois de la volaille ». Cette célébration commencera en mars prochain, avec un slogan ressemblant à celui du secteur des fruits et légumes : « 5 par semaine » ; un slogan d'ailleurs largement validé sur le plan nutritionnel, se sont félicités les instigateurs.
Les industriels de la volaille se sont fixés comme objectif de revenir en 2007 au volume de ventes de 2005. Avec un certain optimisme, Alain Melot a vu dans la possibilité de rejoindre ce cap le fait d'enrayer l'érosion rampante de la consommation. Pour rester sur le plan commercial, Alain Melot s'est adressé solennellement aux opérateurs de la grande distribution (absents de l'assemblée générale) pour leur demander d'accepter des hausses de tarifs compatibles avec celle des matières premières, et protesté contre la taxe d'abattage, demandant pourquoi elle n'irait pas en pied de facture...