La FAO, le rat, le crabe et le cocotier
Le responsable des relations médias de la FAO est-il tombé sur la tête, comme le guitariste des Rolling Stones ? Dans un communiqué daté du 8 mai, l'organisation des nations unies annonce un programme d'aides pour l'archipel de Tuvalu. Ces îles polynésiennes « plates comme une une limande » risquent d'être rayées de la carte par le réchauffement climatique. Mais c'est contre un autre péril que se bat la FAO. Les noix de coco, première ressource du pays, sont menacées par des rats noirs qui « peuvent faire des bonds en l'air d'un mètre » pour attraper de jeunes noix vertes et en détruisent plus de 60 %. La FAO vient de consacrer 200 000 dollars pour chasser ces « rats maraudeurs » tout en respectant d'autres amateurs de noix de coco : les jeunes crabes de cocotier, espèce en voie de disparition. « Normalement de la taille d'un petit chat», ces crabes « voleur » ou « godzilla » qui peuvent atteindre 80 cm et soulever des rochers de près de 30 kg attendent généralement les noix de coco sous l'arbre mais peuvent grimper aux arbres pour les attraper et les jeter à terre (sic). Pour piéger les rats, la FAO utilisera donc des boîtes d'ananas recyclées « contenant d'alléchants appâts traités avec un rodenticide » et suspendues à des fils de fer. Contactée par Les Marchés, la FAO confirme bien tous ces éléments (même la taille des crabes) : la réalité dépasse la fiction à Tuvalu.