La Fabrique du Sud a tenu bon et consolide son activité

> Un an après son lancement, La Fabrique du Sud a reçu la visite de François Hollande le 19 mai. L'occasion pour Christophe Barbier, porte-parole de l'entreprise (à droite), d'annoncer que la Scop a dépassé ses premiers objectifs.
Un an après sa remise en route, l'ex-usine Pilpa a reçu le 19 mai dernier la visite du président de la République François Hollande, venu saluer la réussite de cette histoire. Les dix-neuf salariés de la Fabrique du Sud (marque La Belle Aude) – société coopérative née de la lutte contre l'ancien propriétaire de Pilpa désireux de fermer l'usine carcasson-naise – ont été au-delà de leurs espérances au cours de leur premier exercice.
Ils ont dépassé leur chiffre d'affaires prévisionnel (750 000 euros réalisés contre 640 000 euros prévus) et sont parvenus à vendre l'ensemble de leur production, y com-pris les 10 000 bûches de Noël non prévues au départ. « Pour démarrer, nous avons misé sur l'Aude et les départements limitrophes, nous sommes parvenus à être présents dans quatre-vingts magasins. Pour cette année, nous visons deux cents magasins dans la grande région Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon », précise Christophe Barbier, porte-parole de l'entreprise.
En s'appuyant sur la demande des consommateurs, la marque La Belle Aude s'est enri-chie de trois nouveaux parfums : rhum raisin, abricot du Roussillon et réglisse ; la gamme comptant aujourd'hui seize parfums.
Nous ne trouvons pas dans la région de producteurs aptes à nous fournir en lait pasteurisé
Un test est également réalisé avec la restauration collective scolaire, avec des conditionnements adaptés pour servir les cantines. La coopérative, soucieuse de son ancrage et de la richesse qu'elle contribue à créer, continue de s'approvisionner le plus localement possible. La principale question de cet ordre encore non résolue concerne le lait pasteurisé nécessaire. « Nous ne trouvons pas dans la région de producteurs aptes à nous fournir en pasteurisé, donc nous nous approvisionnons en Haute-Loire pour le moment », commente Christophe Barbier.
Projet de crowdfundingL'heure est donc à la consolidation de l'activité pour cette année. La Fabrique du Sud regarde, avec le Crédit coopératif, du côté du crowdfunding, pour parvenir à développer sa trésorerie et gérer plus facilement le côté saisonnier de l'activité.