Aller au contenu principal

La diversification de Tipiak s’est révélée payante

L’entreprise de Saint Herblain (Loire-Atlantique) doit sa croissance retrouvée à une bonne dynamique de marque et à une présence accrue en grande distribution.

Tipiak, dont l’emblème est un clipper, navigue à bonne allure. Lors de la présentation des résultats 2003, l’entreprise de Loire-Atlantique a dévoilé des chiffres en progression dans tous les secteurs.

La croissance des ventes, qui s’élève à +7%, pour un montant total de 153 millions d’euros, traduit la bonne santé des quatre pôles. L’activité traiteur pâtissier gagne 16 %, l’épicerie 7 %, la panification 6 % et les plats cuisinés surgelés 1,5 %. Cette croissance globale concerne tout particulièrement les produits vendus sous la marque Tipiak, qui enregistrent un bond de 17% versus 2002 pour atteindre près de 80 millions d’euros et 52% des ventes totales.

De beaux résultats pour une marque lancée il y a maintenant 12 ans. « Nous nous basons sur des produits leaders, l’innovation permanente, ainsi que la qualité gustative» explique Hubert Grouès, pdg de Tipiak. La notoriété de la marque tient certainement un rôle dans cette réussite, puisqu’elle atteint 93% et est renforcée par quatre campagnes de publicité par an, mêlant territoires de la mer et céréales, véritables signes distinctifs de la marque. Activité la plus forte en volume, les plats cuisinés surgelés représentent 38% du CA total de l’entreprise, et accentuent leurs PDM sur quatre segments (n°1 pour les entrées fruits de mer, les gratins de poissons ainsi que les sauces, et n°2 pour les crêpes et galettes).

Progression rapide de Tipiak en GMS

Pour soutenir la croissance, l’arrivée de nouvelles recettes est prévue, comme le couscous aux crevettes. Soucieux de rationaliser au mieux l’outil industriel, le pdg de Tipiak a annoncé le lancement du projet de rapprochement des deux sites bretons dédiés aux plats cuisinés surgelés. « C’est une de nos priorités depuis des années, car il y a surcapacité de production» estime M. Grouès. Du côté de l’activité épicerie, seconde source de revenus avec 32% du chiffre d’affaires, le dynamisme s’explique par la progression rapide de la marque Tipiak en GMS (+15%) et par de très bonnes ventes à l’export (+12%). Sur le segment des plats céréaliers, l’entreprise renforce sa première place, avec 32% de PDM. « Nous creusons l’écart par rapport à nos concurrents, qui sont à 12-14%» renchérit Hubert Grouès. La panification voit également ses ventes croître régulièrement, tirant parti du succès des croûtons. Depuis l’année dernière, ces derniers arborent la marque Tipiak en remplacement de Gesnoin, rachetée il y a 3 ans. Enfin, l’activité traiteur pâtissier (20% du CA) est elle aussi dans une forme resplendissante avec un gain de chiffre d’affaires +16% en 2003 (à 30,4 M Eur) et la poursuite du développement industriel, qui inclut notamment la certification BRC (British Retailer Consortium), combinaison des normes Iso et HACCP et véritable atout à l’international. À l’avenir, ce débouché devrait représenter plus de 10% du CA total comme le souligne Gérard Sicard, le directeur financier et administratif qui a présenté les perspectives 2004-2006 de l’entreprise, aux rangs desquelles figurent 21 M Eur d’investissements industriels, dont 9 millions pour la seule année en cours. M. Sicard a également dévoilé des perspectives 2004 ambitieuses mais loin d’être inatteignables vu le dynamisme de l’entreprise. « Notre objectif est fixé entre 5 et 7% de croissance sur l’année ». Avec une augmentation des ventes d’environ 4% sur le premier trimestre, il nécessite une progression de 8% au deuxième semestre. Rien d’impossible lorsque l’on sait que la période novembre décembre rassemble un quart des ventes annuelles. Sans prendre trop de risques, on veut déjà parier que Tipiak lèvera de nouveau le pavillon de la croissance à l’issue de l’exercice 2004.

Rédaction Réussir

Les plus lus

Œufs : le bond des importations européennes vient d’Ukraine, mais aussi de Turquie

L’évolution des prix des œufs français, au 19 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois par…

drapeau turc
Bovins : la Turquie continue sa décapitalisation, l’Europe en profite peu

Alors que les abattages de bovins continuent de progresser en Turquie faute de rentabilité de l’élevage allaitant et laitier,…

Gilles Huttepain, Vice-président de l'interprofession Anvol
Le poulet chinois s’impose en Europe, la volaille française alerte

La filière poulet française s’inquiète d’un afflux inédit en provenance de Chine, qui dégage ses surplus de filets de poulet…

douanier chinois devant un ordinateur
Viande bovine : la Chine enquête toujours sur ses importations et pourrait les limiter

Les résultats de l’enquête chinoise sur les perturbations de son marché intérieur de la viande bovine par les importations ne…

poules rousses en cage dans un élevage
Interdiction des poules en cage : « c’est le bon moment pour agir »

Des députés français demandent la Commission européenne d’inscrire l’interdiction de l’élevage de poules pondeuses en cage…

Dinde en élevage
« La production de dinde est stable en 2025, c’est une bonne nouvelle »

Après plusieurs années de recul, la filière dinde semble retrouver de la stabilité dans les abattages en France. Malgré une…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio