La distribution s’inquiète de la fragilité des PME
La distribution s’engage à renforcer ses liens avec les PME. Fournissant 54,2 % de son chiffre d’affaires, elles sont aujourd’hui fragilisées par la crise et les conséquences de la LME.
Une semaine après Intermarché, la quasi-totalité des autres enseignes de la distribution (à l’exception de Leclerc) s’est exprimée mercredi 31 mars sur ses engagements de collaboration avec les PME, de plus en plus concurrencées par les grands groupes. Quelques jours après la publication d’une enquête à charge par le magazine Le Point qui titrait notamment « La machine à broyer les PME », cinq haut dirigeants de la grande distribution étaient aux côtés de Jérôme Bédier, président de la FCD (Fédération du commerce et de la distribution), et Gilles Charpentier, nouveau président de la Feef (qui représente 600 PME) pour présenter et signer l’accord-cadre « Cap sur la croissance 2010-2012 ». Au-delà de la « charte de bons sentiments », chaque enseigne s’est engagée à développer avec la Feef trois axes parmi six chantiers prédéfinis à l’avance. Pierre-Alexandre Teulié, secrétaire général de Carrefour, a par exemple déclaré vouloir accroître le nombre de PME fournissant les produits à marque Reflets de France. Hervé Daudin, président d’EMC Distribution (groupe Casino), a évoqué l’idée de développer des contrats à 2 ou 3 ans avec les PME, quand Christian Carrière, directeur des achats PGC chez Système-U, a insisté sur la mise en avant des produits provenant de PME locales via un balisage spécifique, « Produit d’ici ».
Benoît Maître, directeur des achats chez Cora-Match, s’est pour sa part engagé à organiser chaque année avec les PME une réunion d’information sur l’analyse catégorielle de six à neuf familles de produits par rayon. La question de l’optimisation des coûts logistiques a été retenue par la plupart des enseignes. Philippe Baroukh, directeur général d’Auchan, a notamment indiqué vouloir travailler sur la mutualisation des coûts logistiques par enlèvement groupé. Ces engagements seront analysés par un comité de suivi copiloté par la Feef et la FCD, qui fera un premier bilan d’étape avant l’été.