La dernière chance pour les abattoirs de Guéret
Alors que le troisième plan de sauvetage des abattoirs de Guéret est devenu caduc faute de repreneur, les chances s’amenuisent pour la survie de la structure municipale. Malgré une volonté préfectorale et l’intérêt manifesté par les intervenants de la filière viande, l’espoir d’une réouverture annoncée pour le 2 avril doit désormais être abandonné. L’abattoir est moribond, avec à son chevet quelques élus, une coopérative (CCBE) et des opérateurs privés, sans solution viable à l’horizon. Grâce à l’intervention du Préfet Daniel Ferey, la saisie du matériel a été jusque là évitée, ce qui pourrait laisser une toute dernière chance à un plan de sauvetage minimaliste.
Tout étant à mettre au conditionnel, les responsables envisagent un fonctionnement à petite échelle, avec une mini-chaîne d’abattage, quelques salariés récupérés, le tout pour quelques dizaines de bêtes hebdomadaires. Bien loin des premiers plans prévoyant au départ 60 emplois, puis trente, le tout devant être mis en place rapidement. Reste le régime légal sous lequel cette mini-affaire pourrait se réaliser, entre syndicat mixte et organisme privé, la ville ayant rejeté d’avance toute idée de régie publique. De plus, il n’est pas certain que cette solution d’urgence se termine par une résurrection même sous perfusion, la justice ayant son mot à dire dans le montage possible. Entre reprise des terrains de l’abattoir à l’euro symbolique et la sauvegarde d’un nombre d’emplois trop restreints, le calcul pourrait très bien ne pas être bon pour le juge chargé du dossier.