La crise de la salade perdure dans le Midi
Comme c’était prévisible, la crise de la salade ne s'est pas éloignée de Châteaurenard. Mercredi, les cotations du SNM n'ont pas été publiées comme il avait été prévu. Vendredi, dans la salle de vente aux échantillons, l'atmosphère était « à la résignation. » En effet, il est plus que probable que les prix soient revenus au même seuil qu'avant la crise. La baisse pourrait même s'accentuer avec l'arrivée de la seconde rotation de salades, qui devrait être plus abondante que les années précédentes. D'ailleurs, les opérateurs commerciaux comme les producteurs, sont de plus en plus nombreux à convenir que cette crise, accentuée par la climatologie, est structurelle et non plus conjoncturelle. La seule solution efficace serait donc le broyage du surplus évalué à 5 millions de pieds soit 400 000 colis, à condition que les responsables professionnels trouvent des fonds pour financer cette destruction soit 0,15cts/pieds.
Embryon d’interprofession
C'est en tout cas, une des revendications que va présenter la délégation de producteurs des Bouches du Rhône conduite par le député maire de Châteaurenard, Bernard Reynes, reçue vendredi rue de Varenne. C'est également,une demande issue de la rencontre entre producteurs et expéditeurs, jeudi à Avignon. Une réunion placée sous l'égide de la section nationale salades, qui fait suite à un communiqué d'Interfel :appelant à « une organisation forte de la première mise en Marché». Tous les partenaires de la filière soutiennent cette initiative qui favorisera une dynamique interprofessionnelle de sortie de crise. Une trentaine d'expéditeurs et de producteurs des Paca et Languedoc Roussillon, ont discuté longuement pour jeter les bases d'une interprofession salades de 1 ère mise en marché. « Un dialogue constructif» selon les participants dont il devrait résulter plus de consultations entre expéditeurs et producteurs, la première étant annoncée pour mardi. Enfin, cette interprofession embryonnaire demande à « l'ensemble de la distribution de soutenir la production et de comprendre que le partage de la valeur ajoutée en toute transparence est primordial pour la survie des producteurs et des metteurs en marché. » Prochaine étape, lundi à l'ouverture du marché.