La crevette de Madagascar veut s’imposer en France
Unima, le principal producteur et exportateur de la crevette Panaeus Monodon de Madagascar, effectue une rentrée remarquée sur le marché de la crevette haut de gamme en France. Petit producteur au plan mondial (15 000 t sur un marché global de 4,2 Mt), la Grande Ile a choisi la voie du haut de gamme et de la production raisonnée.
Pionnier en la matière sur la Grande Ile depuis trois décennies, Unima a mis au point des éco-modèles respectueux de l’environnement. En terme de pêche, la société a développé une capture raisonnée de la crevette sauvage malgache (2 500 t par an) : élargissement des mailles des filets, diminution de la largeur des chaluts, dispositifs pour réduire les captures accessoires de poissons et tortues… Côté élevage, elle a opté pour un modèle à faible densité : 5 à 10 crevettes au m2 contre plus de 50 dans les élevages intensifs. Ce choix lui permet de garantir une production durable de crevettes de haute qualité.
Une filière intégrée
Les deux fermes du groupe produisent plus de 5 000 tonnes de crevettes par an. Une des forces d’Unima est d’avoir intégré totalement la filière : production d’aliments, domestication, reproduction, élevage, conditionnement, cuisson, distribution et traçabilité complète. Le travail en commun avec les pêcheurs traditionnels, une implication forte dans le développement social de l’île et la sauvegarde de la mangrove nécessaire aux crevettes sont d’autres aspects de l’esprit Unima.
La rentrée 2006 est synonyme pour le groupe de la montée de puissance de son unité de cuisson de Boulogne sur Mer opérationnelle depuis l’été (2 000 t de capacité) et l’ouverture de son usine de nutriments d’origine marine et végétale à la Réunion. De plus, Nutrima travaille au lancement de sa marque Nossi-Bé. Incontournable sur le marché français de la crevette tropicale haut de gamme (10 000 des 15 000 t estimées), la crevette de Madagascar peut aussi compter sur son Label Rouge obtenu en 2004. Le groupe a développé des emballages spécifiques, signés par le cabinet Dragon Rouge, soulignant l’excellence du produit ainsi qu’une offre en Doy-Pack, format peu rencontré jusque là. Nossi-Bé couvrira à terme tous les types de commercialisation (vrac, surgelés, emballés). Sur un marché caractérisé par une offre peu différenciée, la marque devrait permettre aux consommateurs de mieux s’y retrouver, en avançant les arguments aujourd’hui réclamés par ces derniers (environnement, durabilité, goût).