La Covia crée la marque Vent d'éleveurs

> Gilles Tatin (à dte), directeur de la Covia, au récent salon Serbotel.
Basée à Challans (85), la coopérative Covia, qui regroupe 300 éleveurs bovins, a repris en 2010 la société de commercialisation Vendée Loire Viandes et 63 % de l'outil d'abattage SEAC, agréé pour 15 000 tonnes. Après avoir investi 2 M€ dans l'abattoir, elle a conduit durant dix-huit mois un travail collectif sur la valorisation de ses produits en GMS. Ce projet d'entreprise réunissant salariés et éleveurs a abouti à la création par Vendée Loire Viandes (40 M€ de chiffre d'affaires) de la marque Vent d'éleveurs. Une trentaine d'éleveurs se sont engagés dans la démarche et « soixante-dix autres ont la capacité d'y entrer », indique Gilles Tatin, directeur de la Covia. En échange d'une plus-value et d'un prix garantis, l'éleveur s'engage à respecter un cahier des charges. Et à communiquer en direction du consommateur : présence en magasin, photo des éleveurs sur les barquettes, QR Code renvoyant sur un site Internet où l'on peut également rentrer un numéro de lot et s'informer sur l'éleveur et la viande consommée. Vent d'éleveurs vise à « personnaliser la traçabilité, nous sommes dans le marketing de la preuve », relève Gilles Tatin. « L'éleveur garde toute sa crédibilité auprès du consommateur. Nous préférons le voir s'investir dans la vente plutôt que de poursuivre une course en avant au produire plus », poursuit-il. L'opération a démarré localement cet été dans deux magasins U. On trouve aujourd'hui les produits à marque Vent d'éleveurs dans les rayons libre-service de quinze magasins partenaires (U mais aussi E.Leclerc, Casino, Auchan), quatre sur les Pays de la Loire et onze en région parisienne. Au vu des résultats positifs, Vendée Loire Viandes songe à dupliquer la démarche sur le veau, l'agneau et le porc.