La course aux étoiles, qui peut encore s’aligner ?
Tout le monde sait que la course aux étoiles est engagée entre les grands palaces parisiens, qui veulent ainsi accroître leur notoriété internationale. Ces hôtels appartiennent à des groupes financiers gorgés de pétrodollars qui sont les seuls à détenir les moyens d’aligner des super-brigades sans regarder de trop près les charges salariales et les comptes matières. Les « artisans », même les très grands, ont de plus en plus de mal à résister et à rester dans la compétition. Ajoutons la décrédibilisation du Guide Michelin à la suite de récentes révélations, la rivalité Ducasse-Robuchon et ses conséquences, et l’on comprendra pourquoi Alain Senderens, 65 ans, lâche la rampe. Il est le plus connu, mais ni le premier ni le seul à prendre cette décision. Philippe Gaertner à Ammerschwihr-68 (Aux Armes de France, une étoile) a fait la même chose, et tout récemment le couple Jugy-Bergès au Relais Sainte-Victoire, une étoile, à Beaurecueil-13.