La Coordination rurale applaudit le recul français sur les OGM
Habituée au pilonnage des positions de la FNSEA, la Coordination rurale s’est réjouie, lors de la présentation de ses vœux, du déclenchement de la clause de sauvegarde sur le maïs MON810. Assurant rechercher l’intérêt des producteurs français, la CR estime que la suspension de la culture du maïs de Monsanto fait reculer l’échéance où le prix du maïs européen s’ajustera sur celui des Etats-Unis. Aujourd’hui, le marché européen privilégie le maïs non OGM, ce qui entretient un différentiel de 40 €/t et même d’avantage avec le maïs OGM d’Argentine. Au sujet du projet de loi qui doit être discuté au Sénat le 5 février, la Coordination plaide pour le principe de la responsabilité du semencier. En effet, expliquent ses dirigeants, comment déterminer l’agriculteur responsable d’une contamination s’ils sont plusieurs ? Le syndicat souligne que les assureurs manquent de références pour établir des contrats. « En matière physique ou chimique, on peut calculer ; en matière biologique, on ne peut que déduire », commente le président François Lucas. Enfin, ce dernier préfère aux solutions « toutes prêtes » comme le maïs de Monsanto résistant à la Chrysomèle (un insecte ravageur relativement nouveau en France), la « recherche du pauvre » qui a permis aux Hongrois de trouver une variété conventionnelle résistante.