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La coopération juge la vendange et le marché

Alors que les vendanges se terminent dans les vignobles les plus septentrionaux français, la Confédération des coopératives vinicoles (CCVF) a présenté mardi un bilan prévisionnel de la campagne 2006. Concernant le volume de la récolte, les prévisions présentées par la CCVF sont pratiquement au niveau de celles annoncées en septembre par Viniflhor et le ministère de l’agriculture, à savoir 54 millions d’hectos, soit une légère progression de 1,2 % sur la précédente campagne, dont 23,8 de VQPRD, 20,5 de vins de table et de pays et 9,6 de vins aptes à la production de Cognac et d’armagnac.

Si les déclarations de récolte à venir confirment ces chiffres, la vendange 2006 se classera dans la bonne moyenne de ces cinq dernières années, loin du record de 1983 proche de 80 M hectos. Rappelons que de 1980 à 1990, la moyenne des récoltes frôlait souvent les 70 M hectos et que la plus faible vendange fut celle de 1992 avec 43 M hectos.

Chute des cours des VDT

Avant que ne soient connues précisément livraisons et demandes de distillations de crise et d’alcool de bouche, les stocks de fin de campagne, sont estimés à 40,2 millions d’hectos soit 0.5 % de plus qu’en 2005. Les disponibilités évaluées avant la comptabilisation des distillations, atteindraient 94,2 M hectos soit 0,9 % de plus qu’en 2005/2006 mais pratiquement stables en VQPRD à 52,6 M hectos. Sur le plan qualitatif, le millésime 2006 s’annonce de bonne qualité grâce à d’excellentes conditions sanitaires et de bonnes conditions météorologiques pendant les vendanges souvent précoces et parfois plus étalées dans le temps. La CCVF considère que par leur action, les caves coopératives ont renforcé ce phénomène qualitatif (sélections des apports, investissements dans de nouveaux équipements, systèmes de rémunération différenciée…).

Pour les vins de table et de pays, les cours suivent une tendance baissière (moyenne de -13 % toutes catégories de vins de table et de pays), alors que pour les VQPRD, les progressions d’activité en volume couvrent les reculs de prix qui semblent se généraliser dans la plupart des régions viticoles.

Ce sont les vins de table qui souffrent le plus (- 19 % en volume comme en prix) tandis que les vins de pays de zone locale maintiennent leurs prix tout en augmentant le volume de transactions. La CCVF s’inquiète de l’orientation globalement négative des prix alors que les disponibilités sont larges et risquent de peser sur le marché tout au long de la campagne sans une accélération de la demande.

La conjoncture est donc préoccupante et Denis Verdier, président de la CCVF n’envisage à terme un rééquilibrage des marchés que par des réformes profondes et des restructurations ; « il ne faut pas renvoyer aux calendes grecques les réformes sans lesquelles nous ne sortirons pas de la crise ». La CCVF rappelle ses propositions stratégiques : tenter de trouver un meilleur équilibre entre une dissémination excessive des metteurs en marché concurrents face à une distribution concentrée en France et aux grands groupes étrangers sur le marché mondial. « Les caves coopératives doivent se regrouper, s’unir pour acquérir la taille nécessaire pour exister demain».

La CCVF souhaite aussi que la réforme de l’OCM soit accélérée pour permettre notamment de favoriser les investissements commerciaux et la promotion des vins. En outre, la Confédération considère qu’il faut aussi négocier la proposition de la Commissaire européenne, et mettre en place un arrachage intelligent allié à une pré-retraite à 18 000 euros/an. Le renvoi de la réforme après les élections fin 2007 serait catastrophique conclut la CCVF.

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