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La consommation de poissons a reculé au premier trimestre

Le début de l’année a marqué une baisse de consommation sur les coquillages et les poissons frais : malgré une stabilité des prix le rayon marée a reculé de 5% en volume. Seuls les produits traiteur progressent.

Mauvaises nouvelles pour la filière des produits de la mer. Au premier trimestre 2005 les ventes en criées ont connu un recul de 10% en volume et de 5% en valeur. Dans le même temps, la consommation a fléchi de 5% au rayon marée en dépit de la stabilité des prix, selon les derniers chiffres divulgués par l’Ofimer.

La baisse des quantités vendues en criée n’est pas une nouveauté, puisqu’elle s’inscrit dans une tendance amorcée voilà 5 ans. La valeur de 161 millions d’euros (contre 170 millions d’euros en 2004) recule pour la troisième année consécutive, avec une légère accélération sur 2005.

Comme l’an passé, la baisse des quantités vendues concerne en premier lieu les poissons blancs : cabillaud (-60%), grenadier (-48%), lieu noir (-41%), églefin (-34%), lingue bleu (-24%) et merlan (-11%), mais aussi le maquereau (-26%), l’anchois (-16%) et le calmar (-53%). Un recul qui semble s’expliquer par une baisse des quotas mais aussi une moindre disponibilité de la ressource. En revanche, les quantités vendues sont en hausse pour les espèces nobles, à savoir : le bar (+34%), la langoustine (+13%), la sole (+14%), le rouget-barbet (+29%), le saint-pierre (+29%).

Le préemballé touché

Côté consommation, la filière n’a pas bénéficié de l’embellie amorcée en 2004 avec la baisse des prix. Devant faire face à un pouvoir d’achat en baisse, les consommateurs se sont détournés du poisson. Après avoir enregistré +6% au premier trimestre 2004, les quantités achetées au rayon marée sont revenues au niveau de 2003. Le recul de consommation est plus accentué pour les coquillages frais (-10%) que pour les poissons frais (-3%).

Pour les coquillages, ce phénomène est principalement dû aux coquilles Saint-Jacques dont les achats avaient fortement augmenté au 1er trimestre 2004. Pour le poisson frais, la baisse porte sur le poisson entier (-7%), mais aussi sur les découpes de poisson (-1%). Fait nouveau, qui ne devrait pas ravir nombre de transformateurs ayant investi sur ce créneau, la baisse atteint aussi bien le poisson non préemballé que le poisson préemballé. Le prix, encore élevé des produits préemballés à l’extérieur des grandes surfaces, aurait dissuadé les consommateurs.

En revanche, la mauvaise publicité faite par le Cauchemar de Darwin (documentaire d’Hubert Sauper) n’a pas infléchi la consommation de perche du Nil, bien au contraire (+11%). Deux autres poissons tropicaux : le tilapia et le poisson-chat vietnamien font une belle percée. Les produits traiteur de la mer ont également progressé de 11% en volume, à prix stable. Cette évolution est due en particulier aux poissons fumés (+14%) et au surimi (+12%) et dans une moindre mesure aux crevettes cuites dont les quantités achetées n’ont crû que de 3% après la forte croissance observée en 2004. Pour le surimi, produit longtemps moteur du traiteur, le premier trimestre marque toutefois une forte baisse en prix (-7%).

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