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La consommation de fruits et légumes ne décolle pas

A la veille du lancement du deuxième volet du PNNS, la filière fruits et légumes dresse un bilan décevant de la consommation en 2005. Et ce, malgré la performance de la 4e gamme et de certaines espèces.

« Manger au moins 5 fruits et légumes par jour» : les Français commencent à intégrer ce repère de consommation véhiculé par le programme national nutrition santé (PNNS 1). 35% des Français interrogés le citent contre 2,5% en février/mars 2002, selon le rapport d'évaluation du programme, signé Serge Hercberg.

Pourtant, la consommation qui avait progressé depuis 2003 semble s'être tassée l'an dernier. Le bilan annuel, réalisé par Consoscan-Sécodip pour la filière fruits et légumes, révèle une baisse des quantités achetées par 100 ménages de 2% (15,233 t contre 15,489 t en 2004) et un recul des sommes dépensées de 4% (24 489 contre 27 581 Eur pour 100 ménages). « On ne peut toutefois pas parler de contre-performance. Les achats faiblissent de 0,7% par rapport à 2004. Mais leur niveau reste nettement supérieur aux quatre dernières années et à la moyenne de 2001-2004», nuancent les professionnels (Ctifl, Interfel et Viniflhor) dans une note de synthèse. Du fait d'une hausse des prix de 1,6%, le chiffre d'affaires du marché a globalement progressé de 0,9%. Néanmoins cette évolution une réalité très disparate d'une espèce à l'autre. A elle seule, la 4e gamme a contribué à plus de la moitié de la croissance du chiffre d'affaires l'an passé. Une légère baisse des prix sur la 4e gamme s'est combinée au développement très important des quantités achetées : au total, le chiffre d'affaires a progressé de 15% sur ce secteur. Pour les autres légumes, citrouille et potiron (+34%), tomate (+11%), mâche (+10%), endive (+7%) et courgette (+4%) enregistrent de bonnes performances. A l'inverse, l'artichaut, la salade (-8%), l'asperge (-7%), et le melon (-4%) souffrent d'une baisse de la demande et l'échalote (-19%) et la carotte (-6%) connaissent un manque de valorisation.

Le hard discount régresse

Côté fruits, le bilan souligne une assez bonne campagne d'été grâce à une offre de bon niveau et à des prix attractifs. « Les fruits d'été ont élargi leur clientèle et se sont vendus en plus grande quantité par rapport à l'année précédente et à la moyenne 2001-2004». Cependant, avec la baisse des prix, les sommes dépensées sont pratiquement stables. Parmi les fruits dont l'activité progresse le plus : on note la banane, la clémentine, l'avocat, l'ananas, le raisin et la mangue (avec des progressions de plus de 10%). Cependant les résultats sont très décevants sur six espèces qui représentent annuellement plus de 20% du CA sur le marché des fruits et légumes : orange (-12%), pêche et nectarine (-7%), fraise et cerise (-6%), pomelo (-5%) et pomme (-4%). Par circuits de distribution, Consoscan fait état d'une reprise des ventes en hypermarchés (+6%), d'une poursuite de l'essor des primeurs (+5,5% en volume) alors que le hard discount régresse pour la première fois (-2,2%).

Concernant le profil des acheteurs, le cœur de cible reste les plus de 50 ans et plus spécifiquement les plus de 65 ans. Le bon point de l'année 2005 réside dans l'intérêt croissant des familles nombreuses avec enfants en bas âge.

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