La Collégiale lance le poulet Dunolin
Fort de son succès rencontré dans le porc (découpe et transformation), l’association « La Collégiale » s’attaque désormais à la filière volailles, « naturellement riche en Oméga 3 ». Retardées par l’épisode de la grippe aviaire, les réflexions sur le poulet ont duré plus d’un an. « C’est la première filière d’une telle ampleur créée en France », souligne Memie Jeanson, l’animateur de cette association du Nord-Pas-de-Calais qui travaille avec la coopérative Unéal. Le cahier des charges des volailles de La Collégiale est rigoureusement identique à celui des poulets Bleu-Blanc-Cœur : ces derniers sont riches en graines de lin et respectent un équilibre Oméga3/ Oméga 6. Pour ce lancement, la Collégiale s’est appuyée sur son expérience réussie depuis plus de deux ans en viande porcine. En poulets comme en porcs, les éleveurs assureront la recherche de débouchés et la promotion des marques et s’investiront dans l’animation des points de vente.
Les sept premiers éleveurs de volailles du Nord-Picardie se sont impliqués dans la démarche et suivent le même concept initié lors de la création des marques Coduno et Jean Regal pour le porc. Fort de cet historique de deux ans, La Collégiale peut ainsi rentrer en relation beaucoup plus facilement avec les magasins de GMS et chez les bouchers-rôtisseurs. Mais contrairement au rayon porcs, « il existe une véritable segmentation du rayon volailles dans les GMS », souligne Memie Janson. La volaille devrait trouver ainsi son positionnement « prix » juste en dessous de celui du poulet « Label Rouge».
Les volailles de La Collégiale seront commercialisées sous la marque Dunolin (pour les GMS) et « Jean Regal » auprès des bouchers et rôtisseurs. Elles seront estampillées « Saveur en’ Or », la marque régionale créée depuis deux ans par le Comité de promotion. L’objectif de la Collégiale est de commercialiser très rapidement 8 000 à 12 000 poulets par semaine.
Lionor et Saint-Géry partenaires
La filière s’est organisée autour de deux opérateurs régionaux : les abattoirs Lionor de Steenbecque (150 000 poulets abattus par semaine) pour les produits frais et les Ets Saint-Géry de Saint-Amand pour les produits transformés. « Cette double destination (frais et produits transformés) permettra en effet à la filière d’équilibrer ses ventes et de rentabiliser ses débouchés », affirme Mémie Jeanson
Environ 500 porcs/semaine sont actuellement valorisés par la Collégiale qui s’appuie pour l’abattage sur des entreprises comme Pruvost-Leroy et Défial. L’association compte bien multiplier par deux les tonnages vendus chaque semaine très rapidement. Depuis juillet dernier, le Coduno est référencé dans les six magasins Carrefour au nord de Paris. La marque s’est ouverte également le réseau des 197 points de vente Intermarché dans le même périmètre. Des tests sont actuellement en cours dans des enseignes comme Match, Cora et Champion.