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La collecte modérée de lait renforce l’accalmie

A l’image des derniers mois, la situation du lait en France connaît une période d’accalmie, due en grande partie à la modération de la collecte. C’est le principal élément ressorti du conseil de direction de l’Onilait, qui se tenait jeudi en présence d’Yves Berger, nommé directeur après le départ de Philippe de Guénin à l’Oniflhor. Avec une sous-réalisation de 300 000 t depuis le début de l’année (260 000 si l’on tient compte du correctif matière grasse), la collecte française dispose d’une bonne marge de manœuvre par rapport à son quota. « La maîtrise de l’offre a des effets bénéfiques » note même Emmanuel Bert, chargé des études de marchés et de la promotion à l’Onilait. « Cette collecte faible plaît à plusieurs filières, et explique l’état satisfaisant des marchés ». Les produits industriels se portent bien, le principal facteur tenant à l’offre réduite en lait. La production de poudre de lait écrémé s’inscrit ainsi en recul de 20,7% en France, et de 22,7% dans l’UE à 15, sur les 8 premiers mois de l’année versus 2003. Le beurre subit également une baisse plus modérée de 3%, tandis que la progression des fromages (+1,5% dans l’UE des 15) s’affirme, notamment pour les pâtes pressées cuites. « Les cours sont plutôt fermes pour les fromages, même si les prix restent bas » ajoute M. Bert. Cette remarque s’applique particulièrement à l’emmental, (10 à 11% du lait français) dont le prix a chuté de 5%.

En France, la conjoncture amène à puiser dans les stocks publics. Pour la poudre de lait écrémé, la quasi-totalité des stocks devrait être sortie d’ici la fin de l’année, ce qui n’est pas encore le cas du beurre, dont les réserves sont encore conséquentes malgré la sortie de 40 000 t depuis juillet.

Pour les PGC, l’évolution en volume est bonne, malgré la chute du lait de consommation, qui a encore perdu 5% depuis le début de l’année. Un signal d’essoufflement est venu de l’ultra-frais, dont les fabrications sont en baisse pour la première fois depuis longtemps. Dans un cadre plus large, M. Berger s’est réjoui de la position française sur le dossier laitier, confortée par plusieurs autres états membres. « Dorénavant la Commission est dans une situation moins confortable» a-t-il déclaré.

Rédaction Réussir

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