La clémentine de Corse débarque sur les chaînes nationales
« La télévision c’était un vieux rêve, cette année nous avons eu les budgets », se félicite Jean-Paul Mancel, producteur et président de l’association pour la promotion et la défense de la clémentine corse (Aprodec). Pour la première fois, l’arrivée sur les étals de la fameuse clémentine au « cul vert » et aux longues feuilles vertes début novembre sera accompagnée cette année d’une large couverture médiatique.
Un film TV d’animation de 10 secondes sera diffusé en deux vagues les 16, 17, 18 et 19 novembre et les 23, 24, 25 et 26 novembre sur les 3 chaînes généralistes de France télévisions (France 2, France 3 et France 5). Deux partenariats sont également mis en place avec les émissions « Bon appétit bien sûr » sur France 3 (du 6 novembre au 1er décembre) et « la carte postale gourmande » sur France 5 (du 5 au 26 novembre). Le public visé par cette campagne télévisée : des couples parents (35-59 ans) et enfants. En mettant en avant le « goût acidulé et les quartiers faciles à éplucher » de la clémentine de Corse, le CEBFL (comité économique du bassin fruits et légumes de la région Corse) compte rappeler aux parents que les enfants aiment leur produit. Le dispositif TV sera accompagné dans la région Sud-Est de la diffusion de messages radios sur 14 fréquences locales. Enfin la presse professionnelle est insérée dans le plan média, l’objectif du CEBFL étant de rappeler aux journalistes les caractéristiques de la clémentine de Corse, notamment son « cul vert » qui la différencie des clémentines feuilles espagnoles déverdisées.
L’IGP retardée
Pour cette action de promotion, le CEBFL a bénéficié de 500 000 euros (répartis sur deux campagnes) de subventions provenant de l’État et des collectivités territoriales corses, auxquelles ce sont ajoutés 100 000 euros de financement de la part des professionnels. Si le règlement de consultation des IGP à Bruxelles n’avait pas récemment changé, la clémentine de Corse aurait pu bénéficier de financements européens. Attendue pour décembre, l’IGP est finalement reportée à octobre 2007, le dossier ayant été mis en consultation auprès des Pays tiers.
A quelques semaines du début de la cueillette, les premières analyses de qualité annoncent un taux de jus supérieur aux autres années avec un taux d’acidité élevé qui promet une belle conservation. 18 000 à 20 000 tonnes sont prévues pour 2006, pour la consommation en fruits de bouche. La clémentine corse, « produit identitaire » comme le rappelle Pierre-Paul Monteil, nouveau président du CEBFL-Corse, pourrait à terme se présenter aussi sous forme de jus. L’étude économique et les financements sont prêts. Ne reste plus qu’à trouver un porteur de projet parmi les 6 organisations de producteurs pour démarrer le chantier d’une usine de jus.