La chute du réal pèse sur les cours du sucre
Les cours du café et du sucre ont subi, la semaine dernière, les conséquences de la dépréciation du real sur fond de difficultés économiques au Brésil, tandis que ceux du cacao ont poursuivi le rebond grâce à des pluies éparses.
Si le sucre a subi la pression de la chute du real brésilien, il a néanmoins réussi à trouver un certain soutien du côté du regroupement d'industriels Unica qui a annoncé que la part des récoltes de canne à sucre utilisée pour produire du sucre continuait de diminuer au profit de l'éthanol. En outre, le climat a également soutenu les cours ; la mousson indienne s'est brutalement arrêtée et l'inquiétude demeure à propos de la récolte de canne en Thaïlande où un temps sec pourrait réduire les volumes.
Du côté du café, la faiblesse du réal a continué de peser sur les cours. Les cours ont été en outre mis sous pression par les pluies tombées sur les régions de culture au Brésil, faisant attendre une bonne récolte l'année prochaine et donc un surcroît d'offre.
A l’inverse, le cacao a poursuivi sa reprise, stimulé notamment par un temps sec en Afrique de l'Ouest. Les marchés de Londres et de New-York sont en phase ascendante, il y a toujours un sentiment de moindre approvisionnement, ce qui maintient les acheteurs présents. Malgré des pluies plus abondantes, la Côte d'Ivoire et le Ghana ont connu un déficit de précipitation par rapport à l'an passé, ce qui fait attendre des récoltes moins abondantes. Une entreprise néerlandaise a notamment fait état d'une chute des livraisons de fèves dans ses infrastructures en Côte d'Ivoire et au Ghana et s'attend à une baisse des exportations dans les semaines à venir. En Asie du Sud-Est, la production s'annonce favorable mais reste sous la menace du phénomène El Nino, porteur d'incertitudes climatiques pour les régions productrices.