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La Chine soutient les cours du soja

La présence toujours forte de la Chine sur le marché du soja et les inquiétudes sud-américaines entretiennent la fermeté. En colza, la hausse des cours du pétrole liée au contexte iranien permet à la graine de consolider. Le marché du tournesol en revanche reste figé.

Les cours du soja américain évoluaient en hausse à la Bourse de Chicago (CBoT) en début de semaine, soutenus par les cours du pétrole auxquels ils sont corrélés.    Cette fermeté des cours venait par ailleurs saluer les bons résultats des ventes hebdomadaires, publiés vendredi dernier par le département américain de l’Agriculture (USDA).
Au cours de la semaine achevée au 12 janvier, les ventes de graines de soja ont plus que triplé à 991 100 tonnes, un tiers ayant été acheté par la Chine, premier importateur mondial de soja.
À ce constat ponctuel vient s’ajouter l’analyse plus fondamentale publiée récemment par les investisseurs et qui table pour l’année du dragon qui vient de s’ouvrir sur une croissance de la Chine de 9 %. Cela affecte bien sûr fortement le marché du soja puisque, avec des importations qui ont triplé depuis 2004, la Chine réalise à ce jour 60 % des importations mondiales de soja.

Soja : récoltes hétérogènes

En Amérique latine, les pluies qui tombent depuis la fin de la semaine dernière et qui devraient s’attarder encore quelques jours se révèlent bénéfiques aux cultures, qui sont parvenues au stade de remplissage des gousses. Cependant, ces précipitations viennent perturber les premiers chantiers de récolte qui ont débuté sur le Mato Grosso. Par ailleurs, selon les observateurs, ces pluies n’ont pas arrosé de façon homogène l’ensemble des zones sud-américaines de culture de soja. Cette hétérogénéité, couplée à la sortie de nouvelles estimations de récoltes pour les pays concernés, est facteur de soutien pour les cours. Ainsi les dernières prévisions officielles en Argentine tablent sur une récolte de 48,9 Mt contre 50,5 Mt prévues par l’USDA dans son dernier rapport. Pour le Brésil, des estimations privées font état d’un potentiel de 70,2 Mt, contre 74 Mt prévues par l’USDA.

Un marché du pois peu animé

Selon l’Unip, après la trêve hivernale, le marché du pois standard s’est légèrement animé avec quelques petites affaires sur la Bretagne pour des lots surtout d’origine locale (Bretagne et Pays de la Loire). Elles se sont traitées à un niveau compris entre 225 et 230 euros/t rendu Centre Bretagne et l’écart de prix entre pois standard et blé fourrager était de + 30 euros/t le 17 janvier. À cette date, le pois départ Eure-et-Loir se situait à 215 euros/t pour du janvier-mars. Côté activité export en portuaire, c’est le calme plat.
En pois jaune pour l’export vers les pays tiers, l’activité est très faible en ce début d’année, avec de rares intérêts acheteurs et peu de vendeurs. La fermeté du dollar devrait favoriser l’origine française face à son concurrent canadien sur le débouché indien : actuellement celui-ci coûte (en prix Fob) environ 30 dollars de plus que le pois français.
Le niveau acheteur en rendu Rouen est de : blé Euronext (échéance mars) + 55 euros/t (soit 255 euros/t le 17 janvier), pour du janvier-mars.

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