« La certification joue sur la motivation du personnel »
LM : Où en êtes-vous des différentes certifications de vos sites ?
Jean-Christophe Parisse : Je rappelle qu’Arrivé fait figure de pionnier en la matière. En 1993, un de nos sites en nutrition animale a été certifié Iso 9001. C’était le troisième du secteur, mais aussi le plus gros. En 2001, ce même site a été le premier en nutrition animale à recevoir la certification 14001. Nos autres usines ont pu paraître en retard. Depuis l’an dernier, toutes sont aux normes Iso 9001. En volailles, cela concerne sept sites, en comptant les plateformes, et plus de 2 000 salariés, de la conception à la vente des produits. L’année 2006 a été riche, avec en juin le renouvellement de la triple certification QSE pour la division nutrition animale et Fermiers Landais. En septembre, la division volailles dans son ensemble a obtenu la certification Iso 9001. De juin à novembre, les quatre unités de préparation de volailles classiques de Saint-Fulgent, Les Essarts (Vendée), Saint-Sever (Landes), Saint-Germain-des-Fossés (Allier) et les deux unités de préparation de produits élaborés à Chavagnes et Sainte-Hermine (Vendée) ont décroché la certification IFS niveau supérieur. Pour 2007, Arrivé prévoit d’obtenir de nouvelles certifications sur ses deux métiers, notamment IFS pour le pet food et Iso 14001 pour les produits élaborés.
LM : En quoi votre démarche est-elle originale ?
Jean-Christophe Parisse : Les certifications se limitent la plupart du temps à un site. Chez nous, elles englobent l’ensemble de l’entreprise. Tous les métiers sont concernés, du développement à la commercialisation, y compris les plus transversaux comme les ressources humaines. Notre démarche met l’accent sur l’écoute du client, l’environnement, la santé et la sécurité au travail, à travers Iso 9001, Iso 14001, OHSAS 18001. Ainsi, le point de départ en matière d’Iso 9001 est la définition de grands objectifs répondant aux attentes des clients. Ils sont déclinés dans chaque site, jusqu’aux opérateurs. Chaque salarié connaît l’objectif et sa contribution à la mise en œuvre. Pour une personne à la découpe, c’est notamment savoir le niveau de parage, le type de barquette, le calibre du produit. En cas de dérive, on est capable d’affecter le problème à un centre de responsabilité pour corriger le tir. Il y a un processus d’amélioration continue. La communication est très importante. Celle-ci fonctionne dans les deux sens. En flux descendant, des objectifs sont fixés à chaque service. Cela aboutit à des indicateurs de performances. Pour bien fonctionner, les remontées d’information sont nécessaires. De nombreux échanges ont lieu à propos des objectifs.
LM : Quels bénéfices en tirez-vous ?
Jean-Christophe Parisse : Cette démarche amène une plus grande motivation des salariés, un sentiment de fierté. Le personnel ne voit pas toujours le client. Je dis ça aussi bien pour le découpeur, quand il traite un poulet, ou un commercial, lorsqu’il rédige un contrat. Il faut transmettre la notion de satisfaction du client au plus près de l’opérateur. Cela permet d’améliorer les performances de chacun. Concernant IFS, le bilan est tout aussi positif. C’est un référentiel de normes qui nous convient bien. Il nous a permis d’aller plus loin, notamment en matière d’allergènes. Le groupe avait commencé à plancher sur le sujet. IFS a joué le rôle d’accélérateur.