La cerise se met à l’heure du snacking
        
      
      
      Consciente des progrès d’implantation réussis par les fruits et légumes vendus en sachet ou sous format nomade, la cerise s’apprête à tester de nouveaux concepts de vente alors que la campagne de récolte et de commercialisation vient de débuter. Aux côtés des traditionnels kits de mise en avant comportant affiches et argumentaires, 1 300 détaillants vont cette année recevoir de petits emballages en carton. Présentés à plat, ils se transforment rapidement en cornet refermable destiné à recueillir puis protéger les cerises. La forme spécifique de ce cornet lui permet de protéger les fruits des chocs et de l’écrasement, à la différence des emballages en papier.
La Sopexa, qui a mis en place cet outil, indique qu’il s’agit avant tout d’un test, pour s’adapter aux nouvelles façons de consommer. Contenant 200 à 250 grammes de fruits, cet emballage novateur permet d’emporter des cerises dans son sac, et le format permet un prix assez attractif, de l’ordre de 1 à 2 euros, qui s’adapte bien aux achats impulsifs.
Une récolte atypique
D’autres pistes sont explorées, avec un travail effectué autour du rayon frais libre-service sous la forme d’un pot rempli de cerises équeutées, nécessitant des variétés spécifiques pour un équeutage sans dommages sur le fruit. « Il n’y a que 30 % des visiteurs de grandes surfaces qui se rendent au rayon des fruits et légumes » a ainsi déclaré Nicolas Benz, président de la section nationale cerise. « Nous avons donc pensé à faire sortir la cerise du rayon, avec l’objectif d’être plus accessible auprès du consommateur, qui se rend souvent vers le rayon traiteur ou libre-service frais ».
Légèrement en retard par rapport aux délais initiaux, ce projet devrait concerner Carrefour, Monoprix et peut-être Auchan en 2007, alors qu’un autre projet de kiosque de produits frais installé dans les kiosques et points presse a lui avorté. Tous ces travaux ont été présentés hier, à l’occasion du lancement de la campagne de cerises françaises 2007. Après 52 000 tonnes écoulées l’an dernier, les volumes récoltés devraient être moindres.
Pour le démarrage, les prix sont élevés, mais la montée en puissance de la récolte doit atténuer ces derniers. Compte tenu de la précocité observée depuis peu (les cerises arrivent avec 5 à 15 jours d’avance selon les variétés), un télescopage des arrivages est prévisible dans les premiers jours de juin, « avec un pic à gérer » selon M. Benz. L’exercice 2007 sera donc atypique, avec un prix à fixer sous la barre des 5 euros le kg. Au-delà de ce seuil de décrochage, les quantités achetées diminuent puis s’arrêtent. L’an dernier, le prix moyen conservé était de 4,18 euros par kilo, mais les initiatives vers le snacking pourraient pourquoi pas générer des ventes additionnelles, et constituer une niche de valorisation supplémentaire.
 
        
     
 
 
 
 
 
