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La Cecab s'accroche à la locomotive PAI

Les filiales Europig et Aubret investissent pour s'adapter en permanence à la demande des industriels.

Le groupe coopératif Cecab (CA : 1,35 milliard d’euros) veut profiter de la forte croissance du marché des produits alimentaires intermédiaires (PAI). Sa présence au salon in-food à Paris, à travers deux de ses filiales viande, en témoigne.

Europig (30 000 porcs abattus par semaine) développe cette activité depuis trois ans. « Nous proposons du sur-mesure, avec des matières premières viandes prêtes à l’emploi », souligne Frédéric Vandamme, responsable commercial PAI. Cette semaine, l’entreprise de Josselin (Morbihan) a mis en route une nouvelle ligne permettant une coupe machine haute précision. Elle espère grâce à cela décrocher de nouveaux contrats. « Tous les regards se portent vers le hard discount, observe-t-il. Nos clients doivent adapter leurs plats cuisinés à ce secteur. Pour nous, cela implique une mécanisation, une organisation des process ».

Croissance à deux chiffres

La société travaille trois familles de viande. Le porc et la dinde sont issus des filières complètes du groupe, intégrant l’élevage, l’abattage et la transformation. Seul l’agneau, originaire de Nouvelle-Zélande, passe par un abattoir local. L’activité PAI concerne des produits piécés, calibrés et surgelés IQF (congélation individuelle du produit). Plusieurs concepts de produits sortent des lignes de fabrication : les sautés, morceaux calibrés de la taille d’une bouchée ; les émincés, petites lanières de viande plus ou moins régulières ; les pièces bouchères, pièces de viande avec une découpe et un calibre défini. Leurs applications sont diverses, de l’industrie du plat cuisiné aux cuisines centrales, en passant par l’industrie de la transformation. L’activité est en plein boum, avec une croissance à deux chiffres.

Aubret (salaisons : 87 000 EUR, viande : 46 000 EUR) dispose d’une expérience plus ancienne en matière de PAI. Sur le salon, la société présentait notamment des viandes cuites avec sauce, qui constituent pour elle un fort axe de développement. Son site de Saint Mars la Jaille (Loire-Atlantique) dispose d’une ligne récente d’IQF, d’un système gyrofreeze pour le refroidissement et s’équipe en ce début d’année d’un four à étuvage et fumage en continu, en ligne avec les lardonneuses. L’entreprise est actuellement en plein transfert de ligne. Son fonctionnement repose sur des ateliers dédiés à chaque type de produit. L’un travaille les lardons (11 000 m2), un autre les produits cuits (11 000 m2), et le dernier les produits pâteux (8 000 m2). « L’objectif est de décrocher les certifications BRC et IFS dans le courant du semestre », précise Arnaud Evano, responsable compte clé industriels.

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