La Cavac lance un plan pour le Jeune Bovin
Le groupement de producteurs de viande bovine de la Cavac, en partenariat avec l’industriel Socopa, a annoncé hier à La Roche sur Yon (Vendée) la mise en place d’un programme destiné à soutenir l’élevage de JB. Son principe est d’apporter une marge garantie sur 6 ans. « Dans les prochaines années, les départs en retraite, la mise aux normes des bâtiments et les choix individuels par rapport à la Pac vont libérer des places d’engraissement », explique la coopérative vendéenne pour justifier l’initiative.
Le plan, baptisé Avenir Élevage Jeune Bovin, garantit une marge à la place, différenciée selon la nature de l’investissement. Plusieurs cas de figure sont prévus : installation de JA, augmentation du volume de production, mise aux normes de bâtiment dans le cadre du PMPOA, modernisation de l’outil actuel. La garantie est calculée selon le prix d’achat du broutard maigre, le coût de production de référence indexé sur le cours du maïs, l’amortissement des investissements. Elle prend également en compte la rémunération de la main-d’œuvre.
Nouvel équilibre de marché
Premier département producteur de viande bovine, la Vendée voit se profiler une accélération des départs en retraite. Leur nombre devrait doubler entre 2005 et 2008, d’après les estimations fournies par la Cavac. Les mises aux normes des bâtiments risquent aussi d’avoir un impact, en décourageant certains éleveurs. Enfin, le découplage des aides, prévu dans la réforme de la Pac, pourrait engendrer une baisse de la production de JB. Ces raisons expliquent une mobilisation du groupement de producteurs de bovins en faveur de l’engraissement. Le plan annoncé concerne les deux tiers de ses 950 adhérents.
« L’analyse du marché nous pousse à croire en cette production, déclare-t-on à la Cavac. Un système artificiel s’est mis en place au fil des ans, basé sur les primes Pac. Le découplage de la Prime spéciale aux bovins mâles (PSBM) entraînera un nouvel équilibre entre les prix des animaux maigres et ceux des animaux gras. La production évoluera de plus en plus vers de grands ateliers conduits par une Unité de main-d’œuvre (UMO). Par ailleurs, l’option prise par les Italiens d’un découplage total constitue une opportunité. Le pays subit un déclin de sa production de JB. C’est un gros producteur et un gros consommateur de cette viande. »