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La bourse se lève à nouveau pour Danone

Atténuée dans un premier temps, la flambée spéculative autour de Danone reprend du volume depuis quelques jours, sans provoquer cette fois d'émoi particulier. Si la rumeur d'OPA de la part de l'américain Pepsico lancée durant l'été s'est révélée (a priori) sans fondement, le cours du groupe agroalimentaire présidé par Franck Riboud n'est pas retombé aux niveaux couramment observés auparavant. Navigant entre 70 et 75 euros depuis le début de l'année avant de se retrouver poussé à plus de 92 euros mi-juillet, Danone a tout simplement atteint son plus haut historique vendredi, à 92,75 euros. La levée de boucliers politique estivale, en mettant le groupe sous le feu des projecteurs, avait révélé sa faiblesse face aux assauts extérieurs. Et l'absence de l'agroalimentaire sur la récente liste des secteurs stratégiques protégés par le gouvernement a de quoi laisser toute latitude à des prédateurs alléchés par l'autoproclamée « plus jolie fille de l'agroalimentaire mondial». Malgré quelques prises de bénéfices enregistrées depuis le pic de juillet, le titre est loin d'être redescendu, progressant de 6% la semaine dernière, bien au-dessus de sa valeur fondamentale estimée à 75 euros par les analystes. Pourtant on ne voit pas encore bien qui, à part Pepsico, pourrait racheter Danone. Nestlé souvent cité comme un possible acquéreur, ne manquerait pas de se faire tirer l'oreille par les autorités de la concurrence en cas de rachat de Danone. Le p-dg de la société helvète n'a d'ailleurs pas manqué de rappeler qu'il était « impossible de réaliser une acquisition là où il est leader». Mais la spéculation est lancée, et les courtiers et autres fonds d'investissement possesseurs de titres entretiennent un climat propice aux rumeurs, en espérant une opération de rachat qu'ils valorisent eux-mêmes aux alentours de 130 euros l’action. Cette frénésie du marché, visiblement sans fondements, ne porte en tout cas pour l’instant pas préjudice à Danone, bien au contraire. Et pour les acheteurs précoces du titre, le bilan devrait être favorable quoi qu'il arrive. Seule l'ampleur du bénéfice reste à estimer...

Rédaction Réussir

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