La baisse du marché céréalier se précise
En raison du long week-end de pâques, les marchés à terme seront fermés à partir de vendredi et rouvriront lundi pour ce qui est de Chicago, tandis qu’Euronext sera fermé de vendredi à lundi, compris. En ce qui concerne le marché de gré à gré, l’activité va aussi se ralentir durant les quatre prochains jours et ne donnera donc pas d’orientation de tendance significative ; nous avons donc avancé d’une journée notre analyse de fin de semaine. D’ailleurs, le marché est assez mouvementé et les prix suffisamment volatils pour que la rubrique qui suit apporte des enseignements nouveaux par rapport à celle publiée, hier.
L’événement attendu mercredi était le résultat de l’appel d’offre égyptien pour la fourniture de blé tendre. Il a été repoussé à ce jeudi et la France devrait y répondre en partie : les offres françaises pour l’appel retardé étaient les mieux placées à 470 dollars/tonne. De toute façon, compte tenu du manque de fournisseurs sur le marché mondial et des besoins internationaux à couvrir, le blé français devrait être encore sollicité en particulier par les pays méditerranéens.
La perspective de fermeture des marchés à terme a sans doute provoqué des liquidations de positions longues, entraînant des baisses de cotations. Chicago a clôturé mercredi en limite de baisse (voir par ailleurs), tandis qu’Euronext abandonnait encore 7 euros pour l’échéance mai, à 273,25 et 5,25 à 224,75 euros sur l’échéance août, date d’arrivée de la moisson. Une moisson qui se présente de mieux en mieux au vu de l’état des cultures. Les bonnes prévisions de production de blé se confirment un peu partout dans le monde. Ainsi, notre concurrent ukrainien sur le marché d’export se promet également une belle récolte de quelque 19 Mt soit 5 Mt de mieux que l’an dernier. Les bonnes perspectives de récolte pèsent donc sur les cours de la prochaine campagne, le blé standard rendu Rouen récolte 2008 s’affichant à 220 euros, soit un décrochage de l’ordre de 15 euros en une semaine.
L’ancienne récolte poursuit sa baisse
L’ancienne récolte poursuit aussi sa baisse malgré les meilleures perspectives commerciales et plafonnait à 273 euros, rendu Rouen, ce jeudi. Logiquement, la fourchette entre l’ancienne et la nouvelle récolte devrait se resserrer au fur et à mesure que l’on approche de la moisson. En blé fourrager (PS 70 kg) on cote 220 euros, vendeur, départ Chartres.
L’orge fourragère est entraînée dans la spirale baissière et se retrouve à 200 euros rendu Rouen. Le maïs suit le fléchissement général, toujours sur la double pression des disponibilités intérieures et de la poursuite de l’importation dans l’UE. Le départ E et L sur juillet-août cote 195 euros et le FOB Bordeaux 20 à 197 euros.