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La baisse de l’euro nourrit la fermeté

Le recul de l’euro face au dollar renforce la compétitivité du blé européen. En conséquence, les cours sur Euronext et le physique continuent de progresser. En outre, les difficultés des concurrents australiens et américains favorisent l’exportation du blé français.
Période du 24 au 29 novembre. L’euro, très attaqué, passe sous le seuil de 1 euro pour 1,31 dollar. Les circonstances de cette baisse de la monnaie européenne ne sont certes pas enthousiasmantes ; du moins ont-elles le mérite de renforcer la compétitivité du blé européen et plus particulièrement français sur le marché mondial, face à la concurrence des États-Unis. Les cours du blé sur Euronext comme sur le marché physique ont donc continué de progresser depuis notre dernière chronique (voir colonnes ci-contre).

L’export de blé français favorisé

Outre les raisons d’optimisme engendrées par la situation monétaire, les exportateurs français pourraient aussi bénéficier des malheurs de nos concurrents, comme l’Australie dont la récolte se trouve pénalisée qualitativement par les pluies, entraînant également un retard de la moisson. Pour l’instant, le Conseil international des céréales (CIC) ne remet pas en cause dans son dernier rapport le volume de la récolte australienne, à 23 millions de tonnes (Mt). Par ailleurs, la sécheresse entretient l’inquiétude sur les semis d’automne aux États-Unis. En revanche, la production argentine est estimée par le CIC à 13 Mt, soit 5 Mt de plus que l’an dernier. Globalement, le CIC a maintenu sa prévision de production mondiale de blé à 644 Mt mais le stock final régresserait de 16 Mt, en particulier dans les pays de l’Est et dans l’Union européenne (UE).
Ces divers facteurs favorables au blé français à l’export entretiennent une bonne activité en portuaire et une progression des prix, tandis que Bruxelles a encore accordé, la semaine dernière, des certificats d’exportations de blé pour 351 500 t dans l’UE, ce qui porte le volume des certificats depuis le début de la campagne à 9,6 Mt contre 7,1 Mt l’an dernier, sur la même période.

Orge : les prix se tiennent

Le marché de l’orge n’a pas été outre-mesure perturbé par la remise sur le marché intérieur communautaire de 185 000 t du stock d’intervention (le reliquat de stock français de 70 000 t n’a pas été pris dans cette adjudication). Il reste donc encore 2,2 Mt de ce stock disponibles. À ce rythme de remise en vente, la pression sera faible sur les prix qui, pour le moment, se tiennent bien.
Le CIC a revu en baisse de 31 Mt sa prévision de stock de report de maïs, à 121 Mt, le plus bas depuis quatre ans. Un facteur globalement haussier que renforce l’annonce de gros achats potentiels russes pour 3 Mt de maïs argentin, dont 300 000 t à livrer avant le 1er janvier. À l’écart de cette agitation internationale, le maïs français se cantonne à un marché intérieur étroit et à une demande communautaire limitée par l’importation pays tiers, mais bénéficie de la fermeté générale. Arvalis, institut du végétal, a revu en baisse sa précédente estimation de rendement la ramenant de 93 à 91,50 quintaux par hectare.

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