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La baisse de la collecte laitière s’accélère

Les derniers chiffres d'Agreste ne sont pas rassurants, après la reprise attendue cet été

Alors que Bruxelles évoque une augmentation future des quotas laitiers, destinée à préparer leur suppression, la France voit le repli de sa collecte laitière s'accentuer, selon les termes employés par la dernière note de conjoncture Agreste. Les résultats de l'enquête mensuelle révèlent pour le mois de septembre une chute de la collecte en lait de vache de 1,3 % (par rapport à septembre 2006), alors « que de légers signes de reprise étaient amorcés au cours de l'été ». A mi parcours de la campagne 2007-2008, la collecte laitière française, corrigée de la matière grasse, accuse un retard de 1,8 % par rapport aux 6 premiers mois de 2006-2007.

L'écart par rapport au quota national augmente encore, pour atteindre 645 000 tonnes à fin septembre, une situation qui rend tout à fait plausible un déficit final de l'ordre du million de tonnes. Pour le mois d'octobre, les premières prévisions tablent d'ores et déjà sur une poursuite de la tendance à la baisse, avec un retrait de la collecte supérieur à 1 %. Ce déficit devenu structurel depuis plusieurs années s'explique par les importantes modifications du cheptel français. Le nombre d'éleveurs est en effet passé de 120 000 à 94 000 de 2000 à 2006, et le nombre de bêtes suit la même direction avec près de 140 000 vaches en moins de mai 2005 à mai 2007. Cette diminution a fait passer le cheptel français sous la barre des 3,6 millions, ce qui rend très difficile le remplissage du quota, par ailleurs augmenté mécaniquement de 0,5 % sur 3 ans selon la réglementation européenne.

Dernièrement, le chef de cabinet adjoint de Mariann Fischer Boel a estimé qu'un large consensus existait quand à la future augmentation des quotas laitiers, dans une fourchette de 0,5 à 2 %. Quel que soit le scénario adopté (une augmentation de 2 % à compter de 2008, suivie d'une clause de révision en 2010 ou alors une augmentation de 0,5 % chaque année), les producteurs français auront bien du mal à remplir le quota national. Devant ces échéances, toute la filière est d'ailleurs entrée dans une phase de réflexion pour proposer prochainement des instruments de régulation des marchés, qui devraient notamment s'appuyer sur la contractualisation.

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