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Kronenbourg et Heineken doivent céder des entrepôts

Après l’acquisition massive d’entrepôts de grossistes indépendants dans les années 90, les deux leaders du marché hexagonal de la bière devraient être conduits à se séparer de plusieurs d’entre eux. Telle semble être la teneur d’un avis du Conseil de la Concurrence émis voilà plusieurs mois, mais qui n’a pas encore été rendu public. Sans cesse repoussée à cause de la valse des ministres de l’Economie et des Finances, cette mesure devrait être effective dès la signature de Thierry Breton, actuel locataire de Bercy.

Le Conseil de la Concurrence n’a manifestement pas apprécié l’intégration verticale opérée par Kronenbourg et Heineken, qui détiennent à eux deux près de 80% du marché de la bière, avec des PDM presque également réparties. Les entrepôts de grossistes destinés à sortir du giron des deux poids lourds, dont le nombre n’est pas connu, pourront être rachetés par les autres intervenants, sous réserve de l’obtention de l’agrément des autorités de la concurrence.

La probabilité reste cependant forte que les nouveaux acquéreurs soient proches de Kronenbourg et d’Heineken, à défaut de leur appartenir. Une situation déplorée par Inbev, le brasseur belgo-brésilien issu de la récente fusion d’Interbrew et Ambev, poids lourd à l’échelle planétaire mais nanti de 10% de PDM seulement en France. « Ici le marché est verrouillé» commente t-on chez Inbev. « Si les ventes se portent mal, ce n’est pas forcément structurel, c’est aussi parce que l’offre n’est pas adaptée. On se lasse à force de trouver tout le temps les deux mêmes bières partout où l’on va». En baisse de plus de 5% en 2004, la consommation de bière connaît une progression à deux chiffres dans le segment des spécialités, investi par Inbev qui aimerait bien creuser son trou. Mais la situation de duopole n’a pas de raison de cesser, bien qu’elle entraîne quelquefois des rappels à l’ordre des autorités.

En octobre dernier, la Commission avait sanctionné financièrement Kronenbourg SA et Heineken France SA, leur reprochant d’avoir conclu en 1996 un accord de partage de marché, destiné à mettre fin à l’accroissement des coûts d’acquisition des grossistes et à équilibrer les réseaux de distribution intégrés.

Rédaction Réussir

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