Aller au contenu principal

Krach : une opportunité pour les IAA ?

Dans le sillage du CAC40 et du lundi noir du 21 janvier dernier (-6,83%), toutes les valeurs de la bourse de Paris ont décroché avec plus ou moins d'ampleur. Les sociétés agroalimentaires n'échappent pas à la tendance, mais limitent les pertes vis à vis des banques. Ce mouvement fait suite à 15 jours de baisse plus mesurée.

En clôturant en baisse de 6,83% sur une seule séance, le CAC40 a enregistré lundi sa plus mauvaise performance depuis le 11 septembre 2001. Ce recul n'épargne pas les valeurs agroalimentaires, notamment moyennes, et le directeur associé du cabinet d'analyse financière ID MidCaps n'hésite pas à parler d'un krach boursier « assez marqué». Pour autant, « il est surtout urgent de ne rien faire » assure Sébastien Faijean. Danone a perdu 10% depuis le début de l'année, Bonduelle 12% ou Bongrain 27%, mais la situation actuelle serait une opportunité à saisir, compte tenu de niveaux de valorisation (calculés sur les cours boursiers) qui atteignent des valeurs historiquement basses pour de nombreuses sociétés.

Brossard, dont le titre a perdu 40% de sa valeur depuis le début de l'année (dont 25 lundi), fait presque figure d'affaire. LDC, qui possède du cash, une forte structure financière et une marge stable, est également de nature à attirer les regards. D'autant que Sébastien Faijean, en contact avec de nombreux dirigeants, constate que « dans l'économie réelle, on ne ressent pas de ralentissement de l'activité. Les premières publications de résultats en 2008 pourraient donner lela ». La chute des bourses a un autre effet moins visible, mais intéressant s'il se poursuit : elle calme les ardeurs des spéculateurs sur les matières premières. Les prix du soja, du sucre ou du blé accusent des reculs de 3% à 4%. Les contrats maïs à échéance mars ont perdu 4%, la plus grosse baisse depuis octobre.

Ces corrections pourraient permettre aux industriels de disposer d'une petite marge de manœuvre sur le poste des matières premières, assez chahuté dernièrement. « Cela assainit le mouvement » estime Sébastien Faijean, qui déplore toutefois les mauvaises surprises qui se succèdent, après la crise du crédit (subprimes). « On a l'impression qu'à chaque fois que l'on tire sur la pelote, on découvre de nouveaux problèmes ». L’alimentaire fait cependant office de valeur-refuge, avec une demande mondiale en hausse constante et des fondamentaux plutôt bons pour les entreprises du secteur.Toutes ces valeurs défensives pourraient tirer leur épingle du jeu « et 2008 peut être une année intéressante » assure le directeur associé d'ID MidCaps, compte tenu des ratios de valorisation très bas.

Comme à leur habitude, les maisons de champagne peuvent regarder toutes ces turbulences de haut, avec des clients constamment à la recherche d'un produit dont les volumes sont, par nature, limités. Vranken, qui n'a perdu que 13% de valorisation (contre 20% en moyenne pour les petites et moyennes valeurs) « affiche une performance remarquable », tandis que Laurent Perrier, qui se désengage de l'entrée de gamme, voit ses marges progresser. Si le spectre d'une récession aux Etats-Unis (à l'origine de ce lundi noir boursier) se confirmait, l'agroalimentaire devrait mieux encaisser le coup. Logiquement.

Les plus lus

Œufs : le bond des importations européennes vient d’Ukraine, mais aussi de Turquie

L’évolution des prix des œufs français, au 19 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois par…

Anvol analyse volailles
Poulet : la hausse de 3,7 % de la production française ne suffit pas pour répondre à la demande

La consommation de volailles, et en particulier de poulet, poursuit sa progression amorcée depuis plusieurs années. Les achats…

Dinde en élevage
« La production de dinde est stable en 2025, c’est une bonne nouvelle »

Après plusieurs années de recul, la filière dinde semble retrouver de la stabilité dans les abattages en France. Malgré une…

Les prix des œufs arrêtent leur progression en Europe avant les fêtes

L’évolution des prix des œufs français, au 12 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois…

Avion de la présidence française à Pékin
Agroalimentaire : quels résultats de la visite d’Emmanuel Macron en Chine ?

Emmanuel Macron est rentré de Chine où l’accompagnaient la ministre de l’Agriculture et des industriels des secteurs laitiers…

oeufs en centre de conditionnement
Œuf : les prix se stabilisent mais la tension monte sur le marché

L’évolution des prix des œufs français, au 02 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois par…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio