Julien Dourgnon

Julien Dourgnon, 40 ans, ex-porte parole médiatique de l’UFC-Que Choisir, n’est pas homme à se laisser abattre. Licencié fin 2008 par l’association de consommateurs après une sombre affaire de rivalités internes, il réapparaît là où on ne l’attendait pas : à la direction des Vignerons indépendants de France, succédant à éric Rosaz, nommé animateur de la filière viticole au sein de FranceAgriMer. Détenteur d’un Capes, Julien Dourgnon a débuté sa carrière comme professeur d’économie « dans le neuf trois ». Ne supportant plus le carcan administratif, il démissionne de l’éducation nationale en 2001. « ça a été pour moi un excellent entraînement à la verbalisation. C’est la meilleure école de communication qui existe ». Il s’en servira à l’UFC-Que Choisir où il entre comme chargé de mission avant de prendre la direction des études et de la communication en 2003. Soutenu par le président Alain Bazot, il s’empare alors de gros dossiers qu’il défend avec brio. Son plus grand succès, il l’obtient contre les opérateurs de téléphonie mobile, faisant condamner SFR, Orange et Bouygues Telecom à 534 millions d’euros d’amendes pour ententes. Le prix de l’eau ou le développement d’une licence globale face au téléchargement d’œuvres culturelles font partie de ses autres combats. Il pilote aussi la campagne de lutte contre l’obésité et une étude ayant conclu qu’un tiers des AOC viticoles françaises ne méritaient pas leur appellation. En quasi-néophyte, il débarque à la tête du VIF. Parmi ses objectifs : donner une visibilité nationale aux vignerons indépendants, bâtie sur des valeurs communes profondes.