Jours heureux pour Heineken

Caracolant autour des 32 euros, le brasseur néerlandais n'avait plus atteint de tels sommets depuis près de 4 ans. Il aura suffi de signes encourageants de reprise de la consommation en Europe, associés à une note d'analyse positive de la Deutsche Bank, pour renforcer une consolidation opérée depuis le début de l'année. Il y a trois semaines, la Deutsche Bank a déplacé son curseur de la position neutre à «acheter», avec un objectif de cours fortement revalorisé de 31,5 à 38 euros. Engagé dans un programme de réduction de coûts de l'ordre de 200 M Eur/an jusqu'en 2008, le Hollandais doit s'atteler à redynamiser ses ventes en Europe de l'Ouest, seule zone géographique ou sa croissance est négative (volume en baisse de 0,9%, à 32,2 M hl). Globalement, les volumes ont progressé de 5,3% en 2005 (à 118 M hl) dans un contexte de hausse des ventes de 7,3% (10,8 Mds Eur, +2,2% à données comparables). Le groupe vise une croissance organique de son bénéfice net de l'ordre de 5 % en 2006, tout en se donnant les moyens de relancer la consommation en France. Heineken y a investi 6 M Eur sur son site de Schiltigheim dans une ligne de conditionnement fûts. Avec les lancements de bouteilles design et de petits formats, le groupe s'est doté d'un programme étalé sur dix ans destiné à relancer le marché «en adaptant notamment les outils et technologies à ces enjeux».