Jours en moins et heures en plus égalent la même chose
Doux : à entendre certains, la direction du groupe aurait imposé un horrible diktat antisocial à ses employés en supprimant leurs RTT. Les managers de Doux sont assez grands pour expliquer les raisons de leur décision – sauf qu’ils ont dû bien mal la présenter pour susciter cette levée de bouclier. En fait, on demande à des employés qui effectuaient à peine 33 heures d’en faire désormais 35, les 35 comme les 33 étant payées 39. Le tout, y compris le décompte des temps de pauses, s’avérant conforme à la convention collective. La charge des syndicats doit donc être interprétée. D’autant que l’un des arguments avancés est que la suppression des RTT va poser au personnel féminin des problèmes de garde d’enfant. On ne doit pas sous-estimer cet impact, mais ce genre de considération paraît tout de même un peu extravagant, au sens strict du terme. On ajoutera que si c’est bien de cela qu’il s’agit, le raccourcissement de la durée hebdomadaire devrait aller plutôt dans le bon sens pour les mères de familles. Évidemment, 23 jours de RTT c’était sûrement bon à prendre, et bien pratique. Les délices et les poisons des 35 heures n’ont pas fini de couler dans nos veines.
Bref : vivement que les Brésiliens s’y mettent, eux aussi…