Joseph Daul : « tout était transparent »
« Tout ce que j'ai fait entre 94 et 98 à la présidence de la CNE l'a été dans la plus grande transparence » explique Joseph Daul à la suite de sa mise en examen dans le dossier Unigrains. Quand j'ai été élu en 94 à la présidence de la CNE, le principe de solidarité entre céréaliculteurs et éleveurs avait déjà depuis plusieurs années conduit à instaurer un soutien financier permettant au monde des l'élevage de participer à la représentation syndicale. C'est à ce titre qu'Unigrains apportait un soutien financier aux organisations pour leur participation au fonctionnement de la FNSEA. Chaque année ce financement suivait une procédure rigoureuse et transparente : le comité de gestion d'Unigrains prenait les délibérations en accord avec les ministres concernés ; le versement des subventions était effectué après visa du contrôleur d'Etat, qui n'a jamais formulé d'observation, ni sur le financement lui-même, ni sur la procédure.
En 97, quand la Cour des comptes a demandé que cessent les versements, ils ont été interrompus. L'actuel président de la commission de l'Agriculture du Parlement européen ajoute qu'ayant toujours plaidé pour la transparence financières des actions des organisations agricoles, c'est lui qui a lancé un grand audit sur l'élevage. Au vu de ses conclusions, il a décidé le principe d'une indépendance financière des organisations par rapport à Unigrains, qui s'est traduite par la création du Fonds de l'Elevage alimenté par une cotisation interprofessionnelle. « Ai-je besoin des préciser que je n'ai jamais touché de rémunération pour l'exercice de la présidence de la CNE ?» nous a-t-il déclaré, ajoutant qu'à ses yeux et dans cette affaire « c'est le procès de la solidarité paysanne qu'on instruit. »