Jean Floch
À la retraite depuis un an, Jean Flochreste le président du conseil de surveillance du groupe industriel spécialisé en viande porcine qu'il a constitué dans le Morbihan à la fin des années 1980 (150 000 tonnes de viande, 2 200 salariés), et dont il a confié les clés à ses cadres, Michel Boulaire en tête, désormais président du directoire. Sur le stand du groupe au SIAL, fin octobre, il a confié aux Marchés son sentiment sur son parcours. Si c'était à refaire, a-t-il dit, il referait « presque pareil». Mais il orienterait différemment « le milliard de francs (152 millions d'euros ndlr) investi dans le groupe en quinze ans. Je suis resté un homme de la viande, j'aurais dû aller vers plus d'élaboration, plus de salaisons, plus de transformation. » Les pôles de compétitivité ? À ses yeux, toute intervention de l'État dans les entreprises « n'est pas bonne. (...). Je suis contre toute idée de subventionnement, ça crée des injustices et favorise le lobbying. Ceux qui en profitent, ce sont les copains », juge cet homme qui, décidément, n'a jamais eu sa langue dans la poche.