Aller au contenu principal

Jean Caby s’attaque au jambon en libre-service

L’objectif est d’atteindre 5 % de parts de marché en 2006. En termes de CA, le groupe vise une croissance de 5 % par an, tirée par une hausse de 20 % pour la marque Jean Caby.

Jean Caby s’attaque au jambon cuit supérieur en libre-service. Son objectif est d’atteindre 5 % de parts de marché en 2006. L’entreprise dispose d’une nouvelle force de frappe, depuis son rachat en juillet dernier par le breton SBS, lui-même propriété de l’américain Smithfield Foods. « Une fusion réussie », aux dires de Jean Quentin, p-dg du groupe. L’ambition du numéro un français de la charcuterie est d’atteindre un chiffre d’affaires de 400 millions d’euros en 2005, avec une croissance en volume de 5 % par an. Jean Caby est son fer de lance. La marque vise une progression de 20 % par an. Son nouveau jambon doit permettre à lui seul une augmentation de 3 % des 90 000 tonnes produites par le groupe.

Le lancement du produit est intervenu au début du mois. Principal atout mis en avant par le fabricant, son bon rapport qualité/prix, à 13,50 euros/kg. Une compétitivité acquise notamment grâce à la spécialisation des sites. Le jambon cuit sort des usines de Landivisiau (Finistère) et Saint Etienne (Loire). Il est vendu actuellement chez Leclerc et Match, sous six références. Auchan le commercialisera en mars, Géant et Casino en avril. Des négociations sont en cours avec les autres enseignes.

Jean Caby entretient une image citoyenne. Pour son jambon, l’entreprise travaille avec 300 éleveurs produisant la marque « Le cochon de caractère ». La viande est sous Critères qualité certifiés (CQC), les animaux étant notamment « élevés dans le respect des bonnes pratiques d’élevage». En parallèle, un programme d’appui et de promotion en faveur du développement durable est mis en place. Un fonds est abondé par des prélèvements sur les ventes du produit. Sur une barquette de jambon supérieur, 0,45 % du prix d’achat est prélevé. Le groupe abonde également ce fonds directement par un prélèvement correspondant à 6 % de la valeur brute de la matière première achetée à l’abattoir.

Le groupe veut devenir un acteur majeur du secteur en France et se développer à l’étranger, a indiqué son p-dg Jean Quentin. « Nous voulons être présents sur tous les circuits de distribution », a-t-il précisé hier lors d’une conférence de presse. Pour l’instant, la marque Jean Caby ne représente que 1,4 % du marché français. Le groupe vise une croissance de son chiffre d’affaires annuel de 5 % pour les trois années à venir, grâce à une augmentation de 20 % des ventes de produits sous la marque Jean Caby, et de 8 % sur la restauration hors domicile. Le libre-service est l’un des axes clés du développement du groupe. Sur les 340 000 tonnes de charcuterie vendues par ce biais en France, Groupe Jean Caby représente 17 % avec 57 000 tonnes, vendues soit sous sa marque soit sous marque de distributeur (MDD), dont SBS est l’un des grands fabricants. Ses parts de marché sont de 34 % en saucisson sec, avec « Croc sec » et de 53 % en saucisse cocktail. Autre objectif, se développer à l’étranger (Belgique, Europe Centrale), où Groupe Jean Caby prévoit de réaliser 66 M EUR de ventes en 2005, soit sous sa marque soit en MDD. Créée en 1919, la société Jean Caby a été absorbée en juillet 2004 par SBS, filiale à 100 % de l’américain Smithfield Foods. Le groupe comprend quatre sites : celui de la société Jean Caby à Saint-André-lèz Lille (Nord) et trois de l’ex-SBS à Landivisiau et Quimper (Finistère) et Saint Etienne (Loire). Les deux entités sont jugées complémentaires, puisque sur les 90 000 tonnes fabriquées par le nouveau groupe, il y a seulement 5 000 tonnes de produits communs.

Les plus lus

petit veau dans sa niche
Prix des petits veaux : après une courte baisse cet été, la tension revient

Les prix des petits veaux se sont tassés au mois d’août, tout en restant à des niveaux inédits pour la période. Mais la baisse…

bateau porte conteneur
Viande bovine : pourquoi les exportations australiennes battent des records début 2025

La hausse de la production australienne de viande bovine rencontre une demande mondiale particulièrement dynamique. Résultat,…

plateau d'oeufs en GMS
Œufs ukrainiens contaminés vendus en France : la filière appelle à des mesures

Différentes alertes sur les œufs ukrainiens pour la présence de produits sanitaires interdits en Europe ont émaillé l’été. Le…

Volaille : où l’Ukraine dirige-t-elle ses exportations en 2025 ?

En 2025 et 2026, la production de volailles en Ukraine devrait croître lentement, tout comme les exportations, selon les…

les drapeaux de l'UE et du Mercosur côte à côte
Accord UE-Mercosur : qui se réjouit, qui se méfie, qui conteste ?

Alors que la Commission a donné le feu vert au processus de ratification au traité entre l’Union européenne et le Mercosur,…

viande de porc dans un abattoir russe. agroalimentaire.
Porc : en Chine, la Russie profite de la guerre commerciale

Depuis qu’elle a reçu l’agrément de Pékin, la Russie exporte activement viandes et abats de porc vers la Chine. Le pays…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio