JB Viande s'attaque aux produits élaborés
Après deux années de recherche et développement, le spécialiste du porcelet JB Viande se lance dans les produits élaborés. Une ligne dédiée vient d'être mise en place sur son site de production, à Hazebrouck (Nord). 300 000 euros d'investissement en matériels d'occasion ont été nécessaires pour installer ce « laboratoire », comme le définit Freddy Braure, responsable du développement. « Tous les produits seront industrialisés à partir de janvier 2008, assure-t-il. Si tout va bien, une ligne plus adaptée sera créée courant 2009, à l'intérieur d'un nouveau bâtiment. » L'entreprise familiale a conçu une large gamme autour des marinés crus (médaillons, côtes), précuits et cuits (roulades, jarrets, gambinettes), cuisinés (civets, émincés, sautés), terrines et pâtés.
Du volume à la valeur ajoutée
Comme nom de marque, elle a choisi Gourmiton, en référence au Moyen-Age, époque pendant laquelle des porcelets trônaient sur les tables de fête. Les recettes empruntent au médiéval l'utilisation d'épices. Deux d'entre elles ont décroché le titre de Saveur de l'année 2008 : le civet de porcelet et le sauté de porcelet à la prune.
L'orientation vers les produits élaborés constitue un deuxième virage pour JB Viande, après la reprise il y a deux ans de l'outil de production détenu par Labis Caloone. Cette implantation à Hazebrouck a permis de développer les volumes. Aujourd'hui, l'entreprise évalue son chiffre d'affaires à 7,5 millions d'euros, pour 150 000 porcelets abattus, soit environ 75 % de parts de marché. « La recherche de valeur ajoutée représente un nouvel objectif », déclare Freddy Braure.
Avec sa gamme de produits élaborés, JB Viande peut obtenir un meilleur équilibre matière. La cible initiale est la restauration hors domicile, jusque fin 2008. A cet horizon, le spécialiste du porcelet espère bien débarquer en test dans la grande distribution. Cette clientèle reste encore limitée, à 12 % du CA, en y incluant le cash & carry. Le principal débouché est constitué par les grossistes revendeurs (38 %), puis les rôtisseurs spécialisés (26 %) et les salaisonniers (24 %).
Autre ambition, le développement de l'export. D'une part de CA de 35 % actuellement, il doit passer à 50 % d'ici 5 ans. JB Viande compte sur les marchés pays tiers, pour lesquels des agréments devraient être obtenus avant 6 mois. L'Asie est particulièrement visée, avec un objectif de 10 à 15 % du CA en 2009. A terme, l'entreprise doit aussi accroître sa production. Elle pense atteindre 200 000 porcelets abattus, avec un CA de 12 millions en 2010.