Japon : GMS cherchent produits français
Sur le sol japonais, 1 600 chaînes de supermarchés se livrent une féroce bataille commerciale. Pour attirer les seniors à revenus élevés, proposer des produits français en rayons peut s'avérer une bonne stratégie. Mardi, Yasuhiro Shimahara, secrétaire général de la japan self-service association (JSSA), est venu dans les locaux d'Ubifrance, à Paris, présenter à une vingtaine d'opérateurs français l'opportunité que présente actuellement le marché nippon.
« Les plus de 60 ans constituent un quart de la population japonaise et se situent plutôt dans la classe à haut revenu. Ils cherchent un service de qualité, authentique, de marque et font de plus en plus leurs courses dans des supérettes près de chez eux. Les produits français peuvent très bien répondre à cette demande », a-t-il résumé en substance. Les chaînes de supérettes (Aeon et Ito-Yokado) l'ont bien compris. Elles recherchent en priorité du vin, de la bière, de l'eau minérale, des pâtes, du miel et des produits de la mer, en provenance de France, de préférence, d'Italie et du Canada. Mais toutes n'ont pas les moyens d'envoyer des acheteurs en France. Aux exportateurs de faire la démarche, en passant par un importateur ou une grande maison de commerce. La JSSA se dit également prête à jouer les intermédiaires et à faciliter les rencontres. Yasuhiro Shimahara encourage aussi les opérateurs à se rendre à To kyo, du 28 février au 2 mars prochain, pour visiter le 41e salon du commerce de la distribution japonaise qui dispose pour la première fois d'un pavillon international. « Tous les acheteurs de tous les supermarchés seront là », argumente-t-il.
Vin et fromage
Producteurs de vin, industries fromagères et fabricants de confiture, huile d'olive, chocolat et thé sont susceptibles de trouver un intérêt au voyage. Malgré un boom intervenu en 1997, la consommation annuelle de vin ne dépasse pas 2,5 L au Japon et le potentiel de développement reste très important. « Depuis un ou deux ans, les jeunes japonaises se sont mises à consommer beaucoup plus de vin rouge de qualité », précise Yasuhiro Shimahara. 59 % (en valeur) du vin importé au Japon provient de France et le vin français jouit d'une excellente image à la différence du vin chilien par exemple.
Parallèlement à ce phénomène, les Japonais deviennent de plus en plus amateurs de fromages, même si la consommation annuelle moyenne atteint tout juste 2 kg. Avec 58 % des exportations de fromages industriels (en valeur), la France se situe au 1er rang des fournisseurs.