JA veut subordonner l'accès au métier
Un «vent d'idées» va souffler sur la Vendée, promet JA. Les Jeunes Agriculteurs ont affiché cette ambition, lors d'une présentation mercredi dernier à la presse de leur 40e congrès national, les 6,7 et 8 juin prochains aux Sables-d'Olonne. Leur rapport d'orientation, intitulé «Agriculteur demain: bien plus qu'un projet professionnel, un projet de vie», propose une nouvelle façon d'appréhender la profession, selon l'un de ses auteurs, Samuel Gaborit. Un des points centraux concerne l'accès au métier. « Jusqu'à présent, il suffit de détenir un lopin de terre pour devenir agriculteur, a-t-il déploré. Nous proposons de subordonner l'accès au métier à une validation des compétences». Cela prendrait la forme d'un examen oral devant un jury. En cas de résultat insuffisant, un stage ou un perfectionnement pourraient alors être proposés. La validation des compétences interviendrait en complément du parcours classique. Jérôme Mathieu, autre rapporteur, a quant à lui constaté que 26% des installations en 2005 ont été réalisées dans le cadre de la pluri-activité. « Il faut les accompagner pour développer des projets viables et vivables», a-t-il souligné. Jeunes Agriculteurs propose de définir un indice de pluri-activité, sur la base d'un critère de revenu et d'un critère de temps de travail. Emmanuel Lachaize, également rapporteur du texte, a pour sa part proposé une refonte du système fiscal agricole. « Le chef d'entreprise doit pouvoir choisir entre le régime forfaitaire et le régime réel», a-t-il déclaré. Une autre idée est d'élargir les sources de financements à des capitaux extérieurs au monde agricole. En matière de gestion des risques, Jeunes agriculteurs souhaite aussi être une force de proposition.