Israël interdit le gavage
Après la Pologne, l'Italie, la Californie, c'est Israël qui a prononcé dimanche, par la voix de son ministre de l'agriculture, la fin du gavage sur son sol. À dire vrai, la décision n'a pas vraiment surpris en France où elle apparaît comme une nouvelle victoire des ultras de la protection animale. En effet, la cour suprême du pays avait mis le gavage à
l'index en 2003 en se basant notamment sur une étude du comité scientifique de l'Union européenne. Si le ministre israélien de l'agriculture a tenté de faire obstacle à l'application d'une telle mesure, il a finalement dû rendre les armes. Pour Marcel Saint-Cricq, président du Palso, l'association propriétaire de l'IGP foie gras de canards du sud-ouest, cette officialisation n'est pas surprenante : " Nous savions en effet qu'il y avait une décision en cours, et même si cela élimine un de nos concurrents nous ne nous réjouissons pas. Cela nous conforte dans les inquiétudes que nous nourrissons au sujet de la montée des mouvements de protection des animaux qui trouvent dans le gavage, un dossier "facile" à faire avancer. C'est assurément une victoire pour eux mais nous allons continuer de nous battre. " Sur ce point, après la demi victoire engrangée avec le report de l'interdiction des cages individuelles, les producteurs attendent maintenant beaucoup du travail entamé avec les parlementaires autour de la loi de modernisation rurale. " Mais nous préférons rester discrets sur le sujet, au moins jusqu'à ce que le texte soit inscrit dans la loi. " Pays traditionnel de la production de foie gras, où elle était toutefois en déclin, Israël était le quatrième producteur mondial avec environ 500 tonnes annuelles.