Intervention céréalière : le dossier prétexte du maïs progresse
L’audit commandé par la Commission à des experts « indépendants », LMC, et révélé cet été, ne laissait guère de doutes sur les intentions de Bruxelles concernant la réforme de l’intervention sur le maïs. Le pléthorique stock public en Hongrie offrait un trop bon prétexte à une remise en cause du système pour que la Commission le laisse passer… avant de mettre en chantier une réforme plus profonde de l’organisation du marché céréalier communautaire. La première mesure prise dans le sens d’une restriction de l’intervention aura donc été le durcissement des critères d’achat public sur le maïs décidé le 1er novembre dernier. La démarche de la Commission se poursuit avec la transmission par la Commission européenne au collège des commissaires d’un projet de suppression pure et simple des achats publics de maïs qui, après avis de ceux-ci, serait transmis au Conseil des ministres de l’UE. Les risques pour que le projet soit entériné sont grands, et même si la France est peu concernée par le stockage public du maïs, les organisations professionnelles s’inquiètent du développement du dossier et ont fait savoir leurs arguments à son encontre auprès des diverses instances communautaires, constatant notamment l’absence de concertation sur ce dossier-prétexte, pour le règlement duquel des solutions existent.