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InterRhône prend des mesures pour sortir du marasme

Aides financières, réorganisation des stocks et programme de promotion viennent d’être décidés pour sortir les vins d’appellation de l’ornière.

Réélu à la présidence d’InterRhône pour trois ans, Michel Bernard a présenté un catalogue de mesures destiné à sauver les vins d’appellation. « Nous voulons montrer que l’interprofession ne reste pas immobile dans la crise. D’ailleurs cette crise est une fin de cycle comme toutes les activités économiques en connaissent. A nous d’imaginer ce que nous voulons instaurer pour voir les appellations de la Vallée du Rhône entrer dans une nouvelle ère ». Les mesures à court terme concernent la distillation. « Nous y sommes très attachés. C’est une mesure nécessaire même si elle n’est pas suffisante ».

InterRhône souhaite parvenir un volume de 300 000 hl distillés. Pour motiver les producteurs (les dossiers sont à retirer entre le 23 mai et le 15 juillet), l’interprofession envisage la mise en place d’aides financières à la trésorerie et la reconduction des aides au stockage. Une première estimation fait état d’une enveloppe d’un montant de 50 000 à 100 000 euros pour les seules aides à la trésorerie. « La distillation ne réglera pas tous les problèmes», conclut Michel Bernard, « mais il serait étonnant que les détenteurs de stocks y regardent à deux fois». L’interprofession mène également une réflexion sur le suivi de la qualité des stocks. Le principe repose sur l’écrémage des quantités : « nous devons ne garder en cave que des vins superbes pour atteindre 100 % de satisfaction en matière de qualité. C’est un aspect essentiel pour la reconquête de nos parts de marché». Pour y parvenir InterRhône propose la création d’un groupe d’experts (agronomes, œnologues, commerciaux, etc.) chargé d’auditer les entreprises volontaires. « Il ne s’agit pas de contrôles supplémentaires », se défend Michel Bernard, mais d’apporter des conseils aux entreprises, de produire un diagnostic leur permettant d’améliorer leurs orientations tant en termes de production que de commercialisation. « Nous sommes contraints à une politique d’excellence, car ce n’est pas en baissant les prix que nous résorberons les stocks».

Des projets nationaux en vue

Cette stratégie sera accompagnée d’un vaste programme de promotion, en particulier auprès des GMS (3 millions de cols supplémentaires ont été écoulés en 2004 grâce à des animations magasins) et d’accueil de délégations d’acheteurs étrangers. Michel Bernard s’est également prononcé sur les projets nationaux. Concernant les bassins de production, le ton a été ferme : « je réaffirme notre souci à InterRhône de ne pas voir transférer notre pouvoir décisionnel à une quelconque autre organisation régionale». Par ailleurs, il semble évident que l’échelon national ne peut pas être écarté pour certaines décisions. « À quoi servirait-il que la Vallée du Rhône limite plantations et rendements si d’autres régions poursuivent leur délire ? ». En revanche, il ne s’est pas prononcé sur la nouvelle hiérarchisation des vins, prévenant seulement « qu’au niveau mondial, ce n’est pas en transférant telle ou telle partie des volumes que cela changera grand-chose sur l’évolution des prix».

Rédaction Réussir

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