Interbev dévoile sa nouvelle campagne pour la viande bio
Interbev a dévoilé lundi le plan de communication 2005 pour la viande biologique. Son accroche est : « Goûtez la vie côté bio ». La PLV présente deux enfants, pleins de vitalité, dans un cadre bucolique. Sa signature : « Respectons les règles de la nature ». « La viande bio est associée à l’énergie, à la nature, au bien-être », a expliqué l’agence Public Système, lors d’un colloque organisé par l’interprofession.
L’action en GMS s’appuie sur un balisage dans les rayons. Un mini magazine permettra d’informer les clients. Pour les inciter à l’achat, des cadeaux seront distribués avec le produit, notamment des sachets de sel de Guérande, des graines d’herbes aromatiques. L’agence de communication prépare également des argumentaires à l’attention des distributeurs. En boucherie traditionnelle, un balisage est aussi prévu. De même que la mise à disposition du mini magazine, présentant les valeurs de la production biologique. Un site internet (www.viandebio. org) sera lancé. Il contiendra des informations pratiques et de fond sur le produit. Par ailleurs, une enquête, menée par la Sofres, permettra de mieux définir les attentes des consommateurs.
Éveiller la motivation
« Le bio et le végétarisme sont souvent très proches, a-t-on souligné chez Public Système. Expliquer que de la viande est biologique n’est pas évident ». L’agence s’est efforcée de ne pas paraître agressive dans sa communication. Elle s’adresse à des consommateurs en quête d’information, de mieux vivre, de mieux manger. « La difficulté du bio est de gérer la contradiction entre une diffusion faible et une cible large,a-t-elle ajouté . Nous avons choisi de mener des actions ciblées ».
Les problèmes rencontrés dans les différents circuits de distribution ont été abordés lors du colloque. « Les magasins spécialisés savent vendre du bio, pas forcément de la viande,a expliqué Isabelle Bize, d’Inter’Vista . Il y a un manque de motivation des gérants ». Selon elle, la présentation du produit sous film ou en barquette n’est pas adaptée. Et surtout, il faut résoudre le problème de l’équilibre matière. Une solution est de proposer des formations en cuisine, pour faire découvrir tous les morceaux de la viande bovine. La piste du surgelé est à explorer. Certains réseaux s’y sont déjà mis. Plus difficile, le lancement de plats préparés est à travailler. Les magasins spécialisés doivent aussi se pencher sur les coûts de distribution et plus particulièrement ceux liés à la logistique et à la DLC.
Des axes de travail ont aussi été définis pour la boucherie artisanale. L’implication de la CFBCT pour soutenir le réseau a été saluée. Mais, ce dernier reste assez maigre. On compte 123 boucheries bio sur un total de 22 000 établissements. « Les bouchers bio doivent sensibiliser les autres bouchers », a insisté Claire Touret, de la Fnab. Elle a proposé la création de modules bio dans les formations CFA et CAP. Et émis l’idée d’un cahier des charges pour les boucheries bio, à l’instar de celui du Bœuf de tradition bouchère.