Interbev dénonce «le matraquage fiscal»
La taxe «d’abattage» qui finance le service public de l’équarrissage (SPE) fait toujours parler d’elle. L’interprofession bovine et ovine (mais aussi l’interprofession porcine, dans un communiqué diffusé hier) s’est inquiétée la semaine dernière (le 10 mai), lors de la traditionnelle conférence des présidents, d’une éventuelle « aggravation de la ponction fiscale». Dans un communiqué, les professionnels disent se refuser à « financer les surcoûts engendrés par des procédures d’appel d’offres inopérantes des pouvoirs publics face aux propositions de deux ou trois sociétés d’équarrissage». « Le niveau actuel de la taxe (génératrice de 23 M EUR de TVA non récupérable) est déjà prohibitif et handicape lourdement la filière française par rapport à ses concurrents européens», écrivent-ils.
Selon le syndicat national de l’industrie des viandes (SNIV), une hausse des taux de la taxe d’abattage («pouvant intervenir dès le 1er juin») a été évoquée le 3 mai lors d’une réunion entre le conseiller technique du ministre de l’Agriculture et une délégation d’Interbev. Du coup, les professionnels en appellent à la représentation nationale « qui en votant la réforme du SPE n’avait certainement pas pour objectif d’organiser un matraquage fiscal.»