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Inquiétudes sur l’avenir du cheptel français

Les négociations à l’OMC qui décideront de l’avenir de la production française étaient au cœur des débats à l’Assemblée Générale de la Fédération Nationale Bovine. Si l’inquiètude est grande pour le secteur de l’engraissement, l’avenir du troupeau allaitant pourrait être assez serein.

1million 300.000 tonnes, c'est le chiffre qui faisait débat au dernier jours du congrès de la FNB.

Au lieu des 650.000 tonnes d'importation de viande bovine initialement avancées pour l'après 2013, les dernières propositions de M. Mandelson à l'OMC ont plus que doublé ces prévisions, en même temps qu'elles laissent entrevoir un recul de 12 % de la production communautaire. Un chiffre que le représentant envoyé par la Direction Générale de l'Agriculture a d'ailleurs eu bien du mal à éclaircir… Et qui pourrait être remis en cause si aucune avancée parallèle n'est observée dans les autres grands bassins de production, comme le soutien alimentaire aux Etats-Unis... Pour l'instant, les importations de l'UE à 25 s'élèvent à un peu plus de 500.000 tonnes pour l'année 2005. Elles augmentent régulièrement depuis que l'UE est devenu déficitaire en 2003.

L’espoir réside sur l’évolution du cheptel allaitant

Malgré tous ces aléas, le discours de M. Guesdon, qui présentait la dernière étude de l'Institut de l'Élevage sur les évolutions de l'élevage français à l'horizon 2012, est resté assez positif.

En 2006, le solde négatif de l'UE devrait être atténué par le retour sur le marché des bovins britanniques de plus de 30 mois, malgré le fort repli déjà bien engagé de la production allemande. En France, avec les difficultés qui pèsent sur le secteur laitier, les espoirs reposent sur le potentiel du cheptel allaitant, protégé par le recouplage de la PMTVA (Prime au Maintien du Troupeau de Vaches Allaitantes). L'optimisme est renforcé par la professionnalisation de ce secteur, et la volonté de croissance des éleveurs du «noyau dur» : 61.000 producteurs qui détiennent aujourd'hui les 4/5ème du troupeau (50 vaches en moyenne). Selon M. Guesdon, ces éleveurs devront, pour maintenir en 2012 la production de 2003, récupérer chacun 20 vaches, soit une croissance inférieure à celle constatée avant 2000… En revanche, les pronostics sont moins évidents pour la filière laitière. L'évolution de ce cheptel dépendra du rapport entre le prix du lait et celui de la viande, et son recul entraînerait un manque de disponibilités en veaux…

Inquiétude pour l’avenir de l’engraissement

La perspective du manque de veaux ramène à l'autre grande inquiètude des producteurs : l'avenir de l'engraissement.

900.000 jeunes bovins ont été produits en 2004 dans 33.000 exploitations. 350.000 sont produits par les éleveurs du «noyau dur», qui sont amenés à se développer, dans un système naisseur-engraisseur, avec des primes qui ne disparaissent pas, mais qui sont versées différemment.

La plus grande incertitude règne pour la production basée sur l’achat de broutards (285.000 animaux en 2004), qui donnait jusqu’à présent lieu au versement de la PSBM. Cependant, selon une étude de l’Ofival pour 2002, 25 % des taurillons produits par des engraisseurs spécialisés ne touchaient pas la PSBM. De plus, la demande en broutards fin 2005 est restée très active. Enfin, des prix de vente valorisants pourraient limiter le recul.

En cumulant les intentions d’arrêt, de croissance et de décroissance, le nombre total de JB produits pourrait ne baisser «que» de 6 % selon l’Institut...

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