Aller au contenu principal

Initia vante l'export des animaux vivants

Les dirigeants de la plate-forme de vente de cochons vifs Initia ont fait la démonstration, mardi à Plérin (Côtes d’Armor), que l’exportation d’animaux vivants favorise l’augmentation du prix au marché au cadran (Marché du porc breton ou MPB), et agit même sur le prix des pièces. Au grand dam des abatteurs, qui accusent depuis 2005 le bureau de vente d’Initia de jouer contre eux, en leur enlevant de la matière première pour mieux la valoriser sur les marchés de Hollande, Belgique, Allemagne ou Espagne.

Il y a deux ans, la SAS Initia (trois groupements) montait son bureau de vente avec sept autres groupements pour réduire l’offre et ainsi monter le prix payé au producteur français. En 2005, la plate-forme de vente a exporté en sept mois 162 640 porcs, et l’année dernière 195 580.

Ces flux commerciaux - « en ce début d’année très forts sur l’Espagne qui manque de cochons », note Daniel Bellec, directeur d’Initia-, varient de 1 à 10 (jusqu’à 10 000 porcs par semaine), selon l’écart de prix entre la cotation au MPB et le prix des autres grandes places porcines européennes. Cette différence sert à payer le transport (1 000 kilomètres maximum), l’éleveur étant payé, lui, sur la base du prix du MPB. « Depuis le démarrage de la plate-forme, explique le président d’Initia, Jo Moal, l’écart de prix payé aux producteurs français et allemands s’est réduit de 5,73 centimes d’euros en 2004 à 2,10 centimes d’euros (2005 et 2006). »

Parvenus à leur premier objectif, consolider le prix fixé au MPB, les adhérents de la plate-forme ont constaté d’autres effets bénéfiques à l’exportation. Pour l’aval de la filière, cette fois-ci. En période de jours fériés, disent Moal et Bellec, l’exportation soulage les stocks des abattoirs qui n’ont pas autant de capacités industrielles que leurs homologues allemands.

Enfin, ils observent que c’est le prix du vif qui commande le prix des pièces, et non l’inverse. Ils demandent donc aux abatteurs au moins « de la reconnaissance» du travail accompli, confie Daniel Bellec. « On joue un rapport de force à notre niveau, qu’ils le fassent à leur niveau», dit sans plus de précisions Jo Moal. Qui ajoute que ce mouvement n’a aucune raison de s’interrompre.

Les plus lus

au premier plan, tête de boeuf, dans un marché aux bestiaux
DNC : quel impact sur les prix des broutards, petits veaux, jeunes bovins et vaches ?

Alors que le marché des bovins dans son ensemble était dans une conjoncture très favorable et rarement vue, la dermatose…

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

salle de traite en élevage laitier
Prix du lait : des tendances négatives venues d'Europe du Nord

Les prix du lait au producteur sont sous pression dans le nord de l’Europe, car les cotations des produits laitiers…

 Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev
Sommet de l’élevage 2025 : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

Porc : « le choix de la Chine de cibler l’agriculture européenne n’est pas anodin »

Les Marchés ont échangé avec Simon Lacoume, économiste sectoriel chez Coface, expert mondial en assurance-crédit, pour…

graphique de la cotation entrée abattoir du JB R
Le prix des taurillons R dépasse les 7 €/kg

Les prix des jeunes bovins français grimpent nettement depuis le mois d’août et dépassent un nouveau record historique, même s…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio