Indicateurs au vert chez Elior

Une progression régulière en bourse, des résultats financiers qui s'améliorent dans les grandes largeurs : 2005 est une année plus que profitable pour le groupe de restauration Elior. La semaine dernière, la société présidée par Robert Zolade a annoncé des résultats 2004-2005 en hausse de 11,2 %, dont 7 % à périmètre constant. La performance est à saluer, puisqu'elle est bien supérieure à celle de ses concurrents Sodexho (CA en hausse de 1,3 % à 11,39 Mds Eur et +4,1 % à périmètre constant) et Compass, qui a lancé récemment un avertissement sur ses résultats annuels. Cette santé de fer touche aussi bien le pôle restauration de concession que la restauration collective. Dans ce domaine, le pôle santé a bénéficié de l'intégration d'Hôpital Service, sans oublier une croissance très soutenue « dans tous les pays » selon le groupe. Lors d'un entretien sur un site boursier, le p-dg d'Elior a expliqué le succès de son modèle par sa présence « à la fois en restauration concédée et en collective, ainsi que la prise en compte des spécificités locales en matière alimentaire. Nous avons conservé le mode opératoire d'une grosse PME ». À ceci près que les ventes se sont élevées, pour l'exercice 2004-2005, à 2,827 Mds Eur. La signature de contrats tous azimuts, en restauration collective notamment, a dynamisé les ventes, et Elior attend une croissance de son résultat courant avant impôt de 15 %. Pour les actionnaires, cette situation enviable devrait se traduire par une redistribution des dividendes « un petit peu plus généreuse » pour reprendre les mots du pdg. La prévision de croissance sur l'exercice 2005-2006, qui vient de démarrer, est légèrement plus faible, compte tenu de la moindre activité attendue (pas de Salon de l'Auto, ni de l'Aéronautique). Mais l'appétit d'Elior n'en est pas entamé pour autant. La mise en vente de SSP, une des filiales du Britannique Compass, a entraîné l'intérêt du groupe, qui dans l'éventualité d'un rachat a déclaré vouloir faire appel à un partenaire financier. Il n'y a pas de fumée sans feu.