InBev lorgnerait sur Anheuser Busch
Le secteur brassicole, qui traverse une phase redoublée de concentration, bruisse chaque semaine de rumeurs et de bruits de couloir. Après le rachat de Scottish & Newcastle opéré par un consortium composé de Carlsberg et Heineken, une autre méga fusion pourrait s’opérer selon le Wall Street Journal, qui a récemment évoqué des discussions de rapprochement entre Anheuser Busch, numéro trois mondial du secteur, et InBev, numéro un. Les discussions seraient devenues plus sérieuses et le quotidien des affaires estime qu’un accord n’est pas exclu pour cette année. Brasseur de la bière américaine Budweiser, Anheuser Busch vient de publier des résultats inférieurs aux attentes du marché et pourrait être relancé par un tel accord. De son côté, InBev, lui-même issu de la fusion entre le brésilien Ambev et Interbrew en 2004, a publié un chiffre d’affaires en hausse sur 9 mois, avec « un accroissement continu de la marge Ebitda dans un trimestre difficile ». Sur 9 mois, les volumes totaux ont atteint 198 millions d’hectolitres, soit une croissance de 11,3 % avec un effet croissance interne de 5,1 %. Les ventes ont suivi ce mouvement avec une hausse de 8,5 % à 10,5 Mds Eur. La marge brute légèrement réduite, a été rattrapée par une amélioration de la marge d’exploitation. « De manière générale, notre performance au 3 e trimestre était inférieure à nos attentes » a indiqué la direction d’InBev, qui estime avoir les programmes commerciaux en place afin de réaliser une performance supérieure au 4 e trimestre. La fin du mois sera l’occasion pour le brasseur de présenter ses résultats annuels et ses perspectives, un point sur lequel pèseront les hausses de matières premières. Mais des initiatives prises en amont devraient permettre de limiter la hausse du coût des ventes au niveau moyen de l’inflation. Si l’annonce des pourparlers entre InBev et son concurrent américain débouchait sur une fusion, elle ferait émerger le n° 1 incontesté du secteur, au moment où le n° 2 SABMiller se fait menaçant.