InBev et Anheuser-Busch bénéficient des rumeurs de rachat
        
      
      
      La complémentarité entre les brasseurs américain Anheuser-Busch et belgo brésilien InBev, couplée à des rumeurs de rapprochement entre les deux entités a fait couler beaucoup d’encre la semaine dernière. Fondées ou non, ces rumeurs (nos dernières éditions) ont en tout cas provoqué une envolée du titre InBev à Bruxelles, qui a gagné un maximum de 9,75 % en séance jeudi, pour finir à +4 % (et 52,8 euros). À l’origine de ce scénario, on trouve le quotidien brésilien Valor Economico qui a évoqué la semaine dernière des discussions préliminaires entre les deux acteurs. Ce cas de figure a entraîné le bureau d’études Lehman Brothers à « surpondérer » InBev, avec un objectif de cours à 54 euros. « Le thème d’une consolidation à grande échelle du secteur devrait soutenir la valorisation des titres des brasseurs » a justifié Lehman Brothers, qui va garder un œil sur les deux mastodontes de la bière. Issu du rapprochement d’Ambev et Interbrew en 2004, InBev (marques Stella Artois, Leffe, Beck’s, Brahma) a vu son cours plus que doubler depuis. Anheuser Busch (marques Budweiser, Grolsch) est loin de ce résultat mais le chiffre d’affaires présenté récemment (15,7 Mds $, en hausse de 4,5 %) témoigne du bon niveau d’activité du groupe. Pour le quotidien bruxellois Le Soir, un rapprochement serait ni plus ni moins « la fusion ultime », InBev étant n° 1 mondial en termes de volumes et AB n° 1 en termes de ventes. Une éventuelle concrétisation de ce rapprochement pourrait entraîner une redistribution des cartes et inciter les acteurs de moindre envergure (Heineken, Scottish & Newcastle) à se rapprocher également pour affronter la concurrence. Interrogé par l’agence Belga, Gérard Rijk, analyste chez ING, a estimé que « les deux groupes sont parfaitement complémentaires, à part en Chine et au Royaume-Uni ». Depuis le 1er février, InBev et Anheuser Busch travaillent ensemble sur la base d’un accord, l’américain important plusieurs bières premium d’InBev, tout en se chargeant également de leur vente, promotion et distribution. Le futur dira s’il s’agit d’un premier pas, ou d’une coïncidence.
 
        
     
 
 
 
 
 
